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LA TILEE

 
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Bretwalda
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Messages: 829

MessagePosté le: Sam Jan 02, 2010 5:43 pm    Sujet du message: LA TILEE Répondre en citant

Cadeaux de Nöel et nouvel an 2010:BONNE LECTURE (fort longue!)

LA TILEE


Les armées mercenaires combattent à travers tout le monde de Warhammer, dans tous les endroits où une promesse de fortune les appelle. Les cryptes des hommes lézards de Lustrie ont attiré bon nombre d'aventuriers en puissance, comme ce fou de Piazza Pizzaro et le presque légendaire Sven Hasselfriesian. Vers l'est les mystérieuses iles du Dragon et les terres brumeuses de Cathay ont tenté des soldats de fortune tels que le Comte Egmund Baernhof et le très célèbre Thorson Grint. Vers le bas des Terres du Sud et les légendaires trésors de Karak-Zorn, vers l'est et Cathay et vers louest et les riches cryptes de Lustrie , le monde est plein d'armées en lambeaux vendant leur épée au plus offrant et faisant des rêves d'Empire !

Bien que les mercenaires laissent leur trace sanglante aux quatres points cardinaux, leur principale terre d'origine est la Tilée. De tous les Royaumes du Vieux Monde et de bien d'autres pays, les soldats de fortune viennent en Tilée pour trouver un emploi. Les raisons en sont évidentes. La Tilée est un pays anarchique et ingouvernable, où des individus sans scrupules règnent sur des cités indépendantes. Le vrai pouvoir se trouve chez les princes marchands, qui complotent pour échapper aux impôts levés par des états ou conspirent contre les autres princes. En fait, il est de tradition en Tilée que chaque armée si petite soit elle, soit une armée de mercenaires, engagée et utilisée par un prince, un marchand retors ou un tyran ambitieux.

La Tilée est également un melting pot dans lequel tous les styles de mercenaires viennent chercher à se joindre à l'aventure du moment. Certaines de ces aventures sont en fait des marchands désireux d'ouvrir une nouvelle route commerciale vers le sud ou l'est. Mais souvent l'aventure démarre après les dires d'un capitaine fou selon lequel la terre serait ronde, cubique, plate ou autres délires. bien souvent on entend plus jamais parler d'eux, mais parfois on voit revenir un navire chargé de trésors jusqu'aux sabords avec un équipage de survivants bardés d'or et de joyaux, prêts à commencer une nouvelle vie de luxe et d'oisiveté.



LES MERCENAIRES DE TILEE


LE TEMPS DES MERCENAIRES

De tout temps, les marchands de Tilée ont loué les services de soldats pour protéger leurs navires des pirates et pour escorter leurs caravanes. Bien sûr, les propriétés et les entrepôts devaient aussi être gardés, et il devint habituel pour les marchands d'entretenir des troupes plus ou moins en permanence.

Les familles marchandes utilisaient aussi leurs mercenaires pour asseoir leurs ambitions politiques dans leurs cités, soit pour y obtenir les pleins pouvoirs, soit pour renverser des tyrans et mettre une république en place ! En Tilée, la richesse est le pouvoir, et le pouvoir, la puissance militaire et le statut se valent tous à peu de choses près.


LES BANDES DE MERCENAIRES

La demande de soldats donna naissance à de nombreuses bandes de mercenaires : des soldats qui se mettaient au service de tout banquier qui pouvait avoir besoin d'eux.

Ceux-ci recrutaient parfois des troupes de manière plus ou moins permanente, mais la plupart ne recrutaient qu'en cas de besoin. de plus, les soldes des meilleures combattants étaient bien trop élevées pour la bourse de marchands ordinaires. Les capitaines mercenaires les plus doués devinrent eux même riches et influents, et leurs services furent bientôt demandés dans toute la Tilée.

Les rivalités entre marchands donnèrent inévitablement lieu à des raids et même à des guerres ouvertes. Ce sont les mercenaires qui réglaient ces problèmes, et le camp qui avait pu amasser assez d'or gagnait souvent assez vite! Les marchands dépensaient parfois des fortunes pour que des mercenaires gagnent leurs guerres, tandis que les usuriers n'étaient que trop content de leur prêter plus d'or.

C'est ainsi que les armées de Tilée devinrent des armées de mercenaires. Bien des guerriers talentueux sont ainsi devenus riches, et des combattants venus du Vieux Monde entier gravitent autour de la Tilée où leurs talents seront payés a leur juste valeur.


INVASIONS ET CONFLITS

Les Tiléens eurent la chance que les orques , les gobelins et autres créatures monstrueuses restent loin de leur pays pendant longtemps. Cela ne pouvait durer éternellement, et en 475, une vaste horde de peaux vertes envahit la Tilée depuis l'est.

Les marchands tiléens n'avaient pas l'habitude de combattre des envahisseurs étrangers: ils se battaient toujours entre eux ! L'apparition brutale de sauvages à la peau verte provoqua un choc. Ces brutes brulaient les champs et les fermes et s'enfuyaient avec les biens des marchands. Plusieurs des plus puissants marchands s'allièrent et mobilisèrent la plus vaste armée jamais vue en Tilée jusqu'alors.

L'armée mercenaire fit route vers les tribus orques et planta ses tentes sur la rive du grand fleuve, d'où le général pouvait observer le campement primitif des orques. Il fut horrifié par la désolation et le chaos causé par les orques sur l'autre rive. La seule pensée que des créatures aussi primitives et barbares puissent ravager la Tilée était insoutenable.

Cependant, les Tiléens remarquèrent un fait étrange en scrutant le camp orque. Les divers contingents orques stoppaient parfois leurs activités pour se battre entre eux. En fait, l'armée était totalement dépourvue de discipline, et seule l'autorité personnelle du chef de guerre assurait la cohérence. Le général tiléen eu alors une idée.

Les Tiléens décidèrent que plutôt que de se battre contre les orques, ils engageraient simplement la moitié de leur armée pour se battre contre l'autre. De cette manière, peu importe le vainqueur, les Tiléens ne pouvaient pas perdre. De plus le butin remporté par la moitié victorieuse paierait le coût de leur recrutement!

On ne sait pas exactement comment cela fut accompli, mais le plan fonctionna. Les orques furent rapidement vaincus. Ceux qui avaient été engagés pour la bataille furent de nouveau engagés et envoyés aux frontières sous le commandement d'un général tiléen pour attaquer les orques qui s'y trouvaient encore.

Depuis ce jour les Tiléens ont employé sans retenue des mercenaires de nombreuses races. Cette demande de bons soldats sans distinction de race encouragea des bandes de mercenaires à voyager jusqu'en Tilée pour trouver un emploi. C'est pourquoi on peut y trouver des soldats issus de toutes les contrées du Vieux Monde.


LES AVENTURIERS

Avides de découvrir de nouvelles routes commerciales, les marchands tiléens ont souvent financé des missions d'exploration. Elles peuvent non seulement donner lieu a des découvertes et augmenter les profits, mais éloignent aussi les nombreuses de mercenaires de Tilée. Ainsi en temps de paix, les mercenaires sans emploi, qui passeraient autrement leur temps a vagabonder dans les cités tiléennes à chercher des ennuis, sont occupés de manière plus profitable.

Les tiléens n'ont jamais rechigné à dépenser de l'argent pour engager davantage, et peuvent financer et équiper des expéditions que d'autres trouveraient irréalisables. En conséquence, la Tilée es devenue le pays des navigateurs, des cartographes, des découvreurs. Il ne se passe pas un mois sans qu'une expédition ne parte pour la Lustrie, les pays du sud ou Cathay.

Les grandes expéditions requièrent des armées entières de mercenaires, dont la plupart sont destinés à mourir de manière horrible dans la jungle ou le désert de quelque contrée lointaine, en supposant qu'ils ne fassent pas naufrage avant d'arriver.

Pour les chanceux qui réussissent, les récompenses sont grandes. Les généraux rentrent au pays en héros, leurs navires chargés de trésors et leurs journaux de bord pleins de descriptions imaginatives de nouvelles terres, de tribus exotiques et de leurs propres actes héroïques. D'autres ne reviennent pas du tout et deviennent les rois des cités des pays qu'ils ont découvert pour y vivre dans l'opulence.


L'AVENEMENT DES PRINCES MARCHANDS TILEENS

Les tiléens s'intéressèrent au commerce très tôt, ils commencèrent peu après que les antiques ruines elfiques ne soient habités par les tribus humaines puis reconstruites en cités tiléennes. De par sa situation la tilée pouvait être atteinte par les navires des hauts elfes et les caravanes naines. Les tiléens se trouvaient donc dans une position idéale pour servir d'intermédiaires entre les deux races. L'animosité entre les elfes et les nains était telle depuis la guerre de la Barbe qu'ils préféraient éviter autant que possible de commercer directement ! Bien entendu les Tiléens firent en sorte de tirer un bénéfice substantiel de cet état de chose.

Les marchands proliféraient dans toutes les cités états de Tiléeet les profits commerciaux leur permirent de devenir de plus en plus puissants. Evidement ils prirent une part active dans le gouvernement de leurs cités, soit comme monarque, soit comme membre du conseil.


AMBITION, TYRANNIE ET VENDETTA

La plupart du temps, une seule famille marchande domine chaque cité. Dans les Républiques, le pouvoir est partagé plus ou moins équitablement entre plusieurs familles pour éviter les bains de sang dans les rues ! Souvent, lorsqu'une maison est plus puissante et respectée que les autres, le chef de famille devient le Prince de la cité. De tels personnages sont appelés les Princes Marchands.

Il n'existe pas de droit héréditaire au pouvoir, et chaque prince marchand doit prendre garde aux rivaux désirant son trône. Il est assez courant qu'un dirigeant soit détrôné par un rival d'une autre famille, ou même par un de ses parents. Ces luttes pour le pouvoir prennent généralement la forme de violents affrontements de rue entre guerriers engagés par chaque camp. Parfois, un prétendant ambitieux au trône princier ira jusqu'à engager une armée entière pour renverser son rival. En Tilée, c'est une coutume pour quiconque dont les ancêtres ont eu un pouvoir politique de réclamer le titre de prince marchand. Ce simple fait peut donner naissance à des rivalités politiques et a des vendettas sans fin.

Quiconque accède au pouvoir, que ce soit par l'intrigue, l'assassinat ou la force des armes, est certain de se faire des ennemis en chemin. En Tilée, la tradition de rendre la pareille a ses ennemis est forte. Cela a donné naissance a la fameuse tradition de la vendetta. Contrairement aux rancunes naines, qui sont rayées du livre lorsqu'elles sont réglées, les vendettas sont permanentes. Elles ne sont pas écrites, mais plutôt soigneusement gardées en mémoire de génération en génération au sein d'une famille. Ainsi elles peuvent être mises de côté ou rappelées suivant le besoin.

Quiconque cherche une excuse pour renverser un dirigeant et usurper le trône , où n'importe quel prince marchand qui cherche une raison pour faire la guerre à une principauté rivale, n'à qu'à déterrer une vieille vendetta. D'un autre côté, pour une réconciliation ou une alliance , une vendetta peut être commodément mise de côté.


LES CITOYENS

Les dirigeants de la Tilée ne furent jamais des propriétaires terriens féodaux comme les grands nobles de bretonnie ou de l'Empire. Au contraire, les Tiléens les plus influents ont toujours, par tradition, vécu en ville et jamais dans des châteaux à la campagne. Le commerce est la principale source de revenus plûtot que les domaines et les champs exploités par les paysans.

La maison d'un prince marchand comprend sa famille et ses nombreux proches, qui le considèrent tous comme le chef de cette famille élargie. Il emploie d'innombrables artisans, artistes, marchands, capitaines de vaisseaux, serviteurs, et bien d'autres encore. La fierté de tout marchand exige qu'il emploie le meilleur personnel possible, et les princes marchands d'une cité se doivent toujours d'engager les meilleurs des meilleurs pour ne pas perdre la face.

Les paysans tiléens exploitent de grands champs fertiles à l'extérieur des murs de la cité. Certaines fermes appartiennent à des familles qui y vivent depuis des années. D'autres sont la propriété de marchands qui y produisent des denrées afin de les vendre.

Bien sûr, les contestations de frontières sont monnaie courante entre les cités tiléennes. Elles sont parfois réglées par des échauffourées, ou par une forte contre partie sonnante et trébuchante! Certaines cîtés contrôlent d'immenses domaines tandis que d'autres sont assez réduites pour qu'un garde dans une tour de guet puisse voir toutes les frontières. Les marchands les plus puissants se font habituellement construire de splendides villas à la campagne.

Les régions côtières de Tilée ont toujours été victimes de ravages de pillards venus de la mer comme les sauvages nordiques, les corsaires d'Arabie et bien d'autres.

De même, les maraudeurs des montagnes de l'est et les hordes de vils skavens sortant de terre ont souvent menacé l'intérieur du pays. Dans de telles situations, le peuple tiléen abandonne ses fermes et se met a l'abri derrière les remparts des cités pour grossir les rangs des défenseurs. Ils brûlent souvent les champs plutôt que de permettre a l'ennemi de s'en nourrir. Confrontés à un siège, les pillards préfèrent habituellement reprendre la mer ou repartir les mains vides. De cette façon, les cîtés ont perduré pendant de nombreux siècles de malheur, abritant en leurs murs la lumière de la civilisation et de la finance prudente.

LA PRINCIPAUTE TOURMENTEE DE TOBARO


Tobaro est la seule grande cité sur la côte ouest de la Mer Tiléenne. Les étroites plaines côtières de Tilée y sont séparées des plateaux arides d'Estalie par les montagnes d'Abasko. Tobaro est située sur une côte plutôt irrégulière, surtout au sud où les îles rocheuses sont nombreuses. Celles-ci sont habitées par des créatures oiseaux appelées sirènes dont le chant est si mélodieux qu'il attire les marins sans méfiance vers les rochers et une mort certaine. Aucune de ses îles n'a de population humaine à part celles qui sont assez isolées et éloignées pour servir de repaires aux pirates et aux pillards.

Tobaro était un fort elfe et son centre est dominé par un grand rocher qui est devenu l'acropole de la cité. Sur son sommet plat, entouré de murs solides, se trouvent le palazzo des princes de Tobaro et la ville haute. La cité basse est entourée de murailles encore plus puissantes. Tobaro a repoussé de nombreux sièges, tenant tête aux Estaliens, puis aux hordes d'Arabie durant la tentative du Sultan Jaffar pour conquérir l'Estalie. Tobaro fut le port grâce auquel les Bretonniens et les Tiléens purent envoyer de l'aide aux Estaliens acculés.

C'est pour cette raison que le sultan Jaffar l'assiégea sur terre et sur mer, mais la cité ne tomba pas. Une menace bien plus sérieuse devait pourtant émerger plus tard, lorsque les skavens pénétrèrent dans la cité par les catacombes du rocher de l'acropole. Ils purent ainsi attaquer la ville de l'intérieur, là où ses fortifications étaient inutiles. La bataille dans les rues et les dégâts infligés à la cité furent terribles.

Le Prince de Tobaro, Meldo Marcelli, réussit à s'échapper avec de nombreux soldats et la majorité de ses navires. En arrivant à Remas, il dépensa toute sa fortune pour recruter une grande armée de mercenaires, comprenant un fort contingent de Remas.

Revenant sans délai, avec des marins elfes en renfort, Meldo et son armée attaquèrent la cité et la reprirent, repoussant les skavens au fond des catacombes. Un combat acharné fit rage dans le rocher de l'acropole avant que les skavens ne soient finalement vaincus. A présent, de nombreux tunnels ont été murés et une garnison de mercenaires est de garde en permanence dans les profondeurs de l'acropole elle-même.

Tobaro est toujours une principauté, mais de justesse. Moins de trois siècles après la reprise héroïque de la cité par Meldo Marcelli, sa famille, qui avait conservé le trône d'une manière ou d'une autre, se divisa en factions opposées. Plusieurs prétendants convoitaient le titre de prince, et complotaient les uns contre les autres lorsqu'une prophétie commença à se répandre dans la cité. Elle prédisait une fin horrible au prochain prince de Tobaro. Les prétendants rivaux tombèrent d'accord pour ne pas prendre de risque, et élurent un cochon pour présider le conseil des citoyens en tant que prince jusqu'à ce que la prophétie se réalise ! Rien ne se passa. Les années passèrent et le cochon présidait le conseil coiffé du chapeau princier et de la chaîne d'or de la fonction. Tobaro connut alors une période plutôt paisible. Puis les prétendants commencèrent à s'impatienter et l'un d'eux projeta de tuer le cochon. Mais ses rivaux lui firent remarquer que quiconque assassinait le cochon, que l'on appelait à présent Cochono I, commettrait un acte de trahison et devrait être exécuté ! Le cochon régna jusqu'à un âge respectable jusqu'au jour où, lors de l'inspection de la garde, il tomba des remparts de Tobaro et se noya dans la mer !

Avec le temps, il ne restait plus qu'un seul prétendant encore en vie, qui devint prince sans opposition. Depuis, Tobaro est restée une principauté malgré les nombreux complots visant à installer une république.

LA GRANDE PRINCIPAUTE DE MIRAGLIANO


Miragliano est un bastion contre les skavens. A cause de sa proximité avec les Marais Putrides, qui regorgent de miasmes, Miragliano a souvent été victime d'épidémies au cours des siècles. La fièvre rouge de 1812 fut l'une des pires et faucha les trois quarts de la population de la cité. Une infestation de gros rats fut jugée responsable, et depuis lors la cité emploie des chasseurs de rats professionnels parmi ses troupes de mercenaires. Tout en exterminant les rats, les chasseurs de rats affrontent les coureurs d'égouts skavens au cours de batailles souterraines. Personne ne sait exactement d'où viennent les skavens, mais ils sont nombreux aux abords des Marais Putrides. Une prime importante est payée pour leurs têtes.

Depuis la fièvre rouge, des quartiers entiers de la ville ont été reconstruits par les princes de Miragliano. N'étant pas une colonie elfe à l'origine, la ville se développa de manière empirique au cours des siècles. Les princes imposèrent graduellement un plan à la cité. Ce plan fut à l'origine dessiné par le grand Leonardo da Miragliano, alors employé par le prince Cosimo. De nombreux siècles furent nécessaires à son aboutissement. Chaque prince successif et de nombreuses familles marchandes ont contribué à l'embellissement de la cité avec des palazzi, des piazzas, de beaux ponts et des sculptures.

Miragliano est découpée par plusieurs larges et élégants canaux et de nombreux autres plus étroits. La population les utilise comme des rues et des barques décorées naviguent sans cesse à travers la cité et sous ses nombreux ponts. Cependant, les canaux peuvent devenir malodorants et rendre la cité vulnérable aux épidémies. De surcroît, les canaux fournissent évidemment des entrées de choix pour les agents skavens. Afin de prévenir toute intrusion, les "portes des canaux", bloquées par d'énormes herses métalliques sont gardées par les chasseurs de rats.

Les défenses de Miragliano sont puissantes et tirent partie de la nature marécageuse de la région. Les douves sont très larges et les murailles spécialement étudiées pour optimiser l'efficacité de l'artillerie. Il s'agit de travaux réalisés par le génial Leonardo avant qu'il n'entre au service de l'Empereur.

Les princes de Miragliano ont toujours des mécènes aussi bien pour la science que pour les arts. La proximité des passes montagneuses, et jadis la menace de l'Empire et de la Bretonnie, a provoqué leur intérêt pour l'art de la guerre et des fortifications. Il n'est guère surprenant que Leonardo da Miragliano et Borgio Casse-Muraille aient commencé leur carrière dans cette cité.

Les défenses de Miragliano comprennent plusieurs hautes tours qui furent construites afin de pouvoir voir très loin au-dessus du paysage plat. Hélas, à cause de la nature meuble du sol, la plupart penchent selon un angle invraisemblable. Malgré tout, grâce au talent exceptionnel des architectes (dont Leonardo fait partie), elles ne s'écroulent pas. En fait, Miragliano a même lancé une mode architecturale qui fut copiée dans d'autres cités, surtout Luccini dont les princes sont renommés pour leur grand sens de l'humour. A présent, chaque cité possède sa tour penchée, ou en désire une. Il n'y a qu'en Tilée qu'une pareille chose pouvait se produire ! Borgio dit un jour que les condamnés étaient beaucoup plus jolis pendus à une tour penchée. Il en savait quelque chose ! Il exécutait souvent une douzaine de ses ennemis à la fois, et on dit que leur poids a fait pencher un peu plus les tours pendant son règne !

LA TURBULENTE PRINCIPAUTE DE TRANTIO


Trantio est en quelque sorte une cité parvenue. Elle n'était pas du tout puissante il y a quelques siècles. Située à l'intérieur des terres dans une région vallonnée, elle était un peu trop isolée pour que son commerce prospère. Ce fut l'une des premières cités à renverser un prince pour mettre en place une république. Celle-ci dura longtemps mais finit par sombrer dans la décadence. Cependant, toutes les tentatives pour envahir la cité avec des armées de mercenaires venues de Remas ou de Miragliano ont été déjouées par la république qui changeait de camp au bon moment. Trantio devint célèbre pour son utilisation des rivalités afin de conserver son indépendance.

Tout changea lorsque Marco Colombo revint de Lustrie avec d'immenses richesses. Prenant le contrôle de l'armée de mercenaires de son commanditaire, Orlando, prince en exil de Trantio, il parvint à prendre le contrôle de la cité et à en devenir le prince.

Marco fut un prince exemplaire qui eut la présence d'esprit de garder sa fortune et d'établir sa famille en sécurité comme princes marchands de Trantio. La cité commença à prospérer grâce au commerce et à exploiter sa position pour commercer vers l'ouest par la mer et vers l'est à travers les montagnes. Trantio devint ainsi l'une des plus cultivées et magnifiques des cités tiléennes. L'artisanat et le talent des nains se répandaient vers l'ouest le long d'anciennes routes commerciales passant par Trantio. Cette influence se perçoit dans la qualité et l'ambition de ses bâtiments, construits d'après des techniques naines. Les fortifications, les portails et les tours sont donc particulièrement massifs. De grandes quantités de marbre sont extraites de carrières dans les Monts Apuccini en même temps que de l'exotique trantine veinée de rose pour laquelle la cité est renommée. Cette pierre fut utilisée pour l'énorme sculpture de Grottio "Les Cinq Grâces" qui trône sur la piazza de Verezzo.

LA PERFIDE PRINCIPAUTE DE PAVONA


La petite cité de Pavona se révéla être une concurrente sérieuse de Trantio pour le commerce vers l'est, les royaumes nains et les principautés frontalières. La rivalité entre les deux cités était si intense que le territoire qui les séparait devint un lieu de rencontre habituel pour les généraux mercenaires. Il y eut de nombreuses guerres, et autant de tentatives de réconciliation. Les familles princières furent ainsi liées par une succession de mariages. Les pactes duraient rarement longtemps, et ces unions se terminaient souvent par un empoisonnement ou une quelconque autre méthode d'assassinat.

Trantio et Pavona sont à couteaux tirés, et leur rivalité intense peut passer pour une faiblesse majeure. Pourtant, dès que l'armée d'une autre cité hostile apparaît dans la région, elles oublient leurs querelles et s'unissent pour repousser l'ennemi commun. Luccini, Verezzo et Miragliano ont ainsi subit d'humiliantes défaites dans les collines de Pavona ou de Trantio.

La cité de Pavona en elle-même reste petite en comparaison d'autres cités tiléennes. La cité est célèbre pour ses nombreux ponts qui n'enjambent ni des rivières, ni des canaux, mais les rues, permettant ainsi aux notables d'aller d'une maison ou d'un palazzo à l'autre, sans avoir à descendre dans le brouhaha de la rue.

LA REPUBLIQUE REBELLE DE REMAS


Remas est une grande et ancienne cité côtière. L'énorme port circulaire fut construit, dit-on, par les Hauts Elfes pour leurs navires de commerce. Bien qu'en ruines et malgré les colossales pièces de maçonnerie qui gisent à moitié englouties, il abrite encore la puissante flotte de Remas. L'entrée étroite du port est surplombée par un énorme pont reposant sur d'immenses piliers de pierre. Ce pont ne supporte pas que la route qui relie les deux côtés de la ville, mais aussi les nombreuses maisons luxueuses et les palazzi des princes marchands. Ceux-ci font trois, quatre et même cinq étages avec des balcons en surplomb. Il y a également des tours de chaque côté et au centre du pont et, Tilée oblige, certaines penchent à des angles défiant la gravité et sont supportées par de nombreux contreforts colossaux !

Le reste de Remas s'étend sur une grande surface dans un long circuit de fortifications. La cité abrite une vaste population et est fameuse pour sa puissante armée mercenaire, constituée en majorité de piquiers fournis par les nombreuses maisons marchandes. Remas est une cité relativement stable depuis plusieurs siècles grâce à ces troupes, qui ont résisté aux tyrans et aux conquérants en d'innombrables occasions.

Remas devint une république durant la longue période de famine qui frappa la Tilée entière. Ces famines étaient causées par des invasions de rats et de souris qui dévoraient les cultures dans les champs et le grain dans les entrepôts. La situation devint si grave que le grain dut être importé de partout où il existait un surplus, mais, grâce au talent commercial des Tiléens et à leur marine, les marchés furent conclus et le grain arriva de pays comme l'Empire ou la Bretonnie.

Certains princes marchands tentèrent de stocker le grain pour le revendre au prix fort. Inutile de dire que cela provoqua des révoltes populaires et que ces princes furent renversés, ce qui arriva à Remas et à Verezzo.

Le plus grand malheur qui devait s'abattre sur Remas fut l'attaque elfe noire de 1487. La flotte de galères qui défendait normalement les alentours du port était en mer, et les elfes noirs profitèrent d'un brouillard inhabituel pour atteindre l'entrée du port. Leurs navires furent stoppés à la terrible "Bataille du Pont" au cours de laquelle une grande partie de l'édifice fut mise à sac et brûlée par les Elfes Noirs, qui capturèrent par la même occasion de nombreux habitants pour les réduire en esclavage. La garnison mercenaire de Remas fut capable de tenir les deux extrémités du pont jusqu'à ce que les pillards, ayant étanché leur soif de destruction décident de partir. Cette attaque révolta la Tilée entière et le pont finit par retrouver son ancienne beauté. Les citoyens ont gardé une profonde rancune envers les Elfes Noirs et sont toujours heureux de fournir des mercenaires, de l'artillerie et des galères de guerre à prix réduit à quiconque se trouve être en guerre contre eux. A cause de sa position centrale, Remas est souvent en guerre avec ses grandes rivales commerciales Miragliano, Verezzo et Luccini. Remas a livré de nombreuses batailles navales contre Luccini et les pirates de Sartosa. Tobaro, par contre, est souvent l'allié de Remas et les mercenaires de Remas ont aidé les princes de Tobaro à conserver leur cité lors de nombreux sièges et intrigues.

Il est intéressant d'examiner le gouvernement de Remas, étant donné qu'il s'agit de l'une des républiques les moins corrompues et les plus anciennes. Chacune des puissantes familles marchandes est représentée dans le conseil des cinquante. Cette assemblée débat de chaque sujet, prend des décisions et vote des lois. Trois membres du conseil sont tirés au sort chaque année pour le présider en tant que triumvirat. La politique de la république devient ce que désire le triumvirat, ou leurs familles. Donc, si le triumvirat s'intéresse aux projets commerciaux, la république financera probablement un projet commercial cette année. Si l'un des membres du triumvirat est un mécène, la république peut s'attendre à acquérir un nouvel édifice public décoré par les meilleurs artistes de Tilée. Si un ou plusieurs membres du triumvirat sont des généraux mercenaires, alors les états voisins commencent à s'inquiéter et à rénover leurs fortifications !

Hélas, l'une des faiblesses de ce système est que les membres du triumvirat peuvent se quereller entre eux. Cela occasionne parfois des guerres civiles au cours desquelles les deux adversaires se battent par l'intermédiaire de leurs armées de mercenaires. De soudains changements de camp et des réconciliations entre membres du triumvirat ne sont pas impossibles, et peuvent même semer la confusion au cœur d'une bataille ! La cause du problème est souvent le désir de l'un des membres du triumvirat de devenir le seul et unique prince, tandis que ses pairs s'opposent à sa tentative de coup d'état. De telles tentatives sont souvent étouffées dans l'œuf par un assassinat ou une rapide série de combats de rue débouchant sur la proscription et l'exil des sympathisants du tyran.

LA SEREINE REPUBLIQUE DE VEREZZO


Verezzo est aussi une république, mais d'un genre complètement différent de celle de Remas. Située dans l'arrière pays, les bastions et les murailles de Verezzo dominent les plaines fertiles. La cité est très compacte, surpeuplée et les rues étroites et venteuses. Les maisons sont construites en hauteur à cause du manque de place. Certaines se sont élevées si haut qu'elles sont devenues des tours et ont été incorporées dans les fortifications. Les murailles sont si solides et si avantageusement placées sur la seule élévation de terrain à des kilomètres à la ronde, que les citoyens préfèrent les conserver plutôt que de construire des fortifications plus grandes mais moins efficaces.

A l'instar de Remas, Verezzo devint une république à la suite des grandes famines. Le prince stocka le grain et tenta de le vendre à un prix exorbitant aux citoyens. Il fut rapidement renversé avec l'assistance de mercenaires et une république fut mise en place. La république de Verezzo est beaucoup plus démocratique que celle de Remas, probablement à cause du nombre important de familles marchandes. En effet, quiconque tenterait de prendre le pouvoir suprême deviendrait forcément la cible des assassins de plusieurs partis.

Verezzo dispose d'un système de vote élaboré qui divise les familles marchandes en factions de couleurs différentes (rouge, vert, bleu et jaune). Les couleurs représentent différentes factions et politiques et, après une élection, on peut entendre à Remas ou à Luccini "Verezzo est rouge, on va avoir des problèmes !" ou "ne prêtez pas d'or à Verezzo tant que les jaunes y sont", et ainsi de suite. Les couleurs sont aussi utilisées pour désigner les équipes dans différents jeux organisés sur les piazzas étriquées de la cité. Naturellement, ces jeux sont teintés de politique et d'intrigue !

L'ANCIENNE PRINCIPAUTE DE LUCCINI


La cité de Luccini se trouve à côté de la Mer Tiléenne, au sud de la Tilée en face de Sartosa. Constamment en guerre contre les pirates, Luccini possède une importante flotte de galères. En fait, la cité est l'une des plus grandes puissances militaires de Tilée et beaucoup de généraux mercenaires réputés y ont fait leurs classes.

Luccini, très ancienne, entoure un grand rocher appelé l'acropole. Comme l'acropole de Tobaro, il s'agissait du centre d'une ancienne colonie elfe. Une légende dit que Luccini fut fondée par les jumeaux Lucan et Luccina, les souverains d'une tribu pastorale qui se sédentarisa autour de l'acropole couverte de ruines. Ils auraient construit leur palais au sommet des ruines.

Luccina donna son nom à la cité, et elle est considérée comme une sorte de déesse protectrice. Lucan est aussi vénéré comme un dieu, et un magnifique temple dédié aux jumeaux trône sur l'acropole. Les princes de Luccini prétendent généralement être des descendants de ces personnages légendaires, et il existe donc deux factions rivales : Celle des descendants de Luccina et celle des descendants de Lucan. Sans surprise, la principauté est passée d'une dynastie à l'autre d'innombrables fois, et ce fut souvent l'occasion de verser le sang à flots, comme le vin lors des fêtes pour lesquelles la cité est célèbre !

Les princes de Luccini sont connus pour leur sens de l'humour parfois étrange, un trait de famille qui remonterait à leurs ancêtres. Quiconque prétend au titre de prince et semble ennuyeux ou triste est rapidement assassiné ou banni par un prétendant plus jovial. En fait, pour devenir prince de Luccini et être crédible auprès des citoyens, il est courant d'assassiner ou de renverser ses adversaires d'une manière particulièrement comique. Un dicton affirme... "Le prince de Luccini est plus dangereux lorsqu'il rit !"

LA GRANDE FORTERESSE DE MONTE CASTELLO


La forteresse de Monte Castello fut construite sur les ruines colossales de la plus orientale des anciennes citadelles elfes en ruines. Celle-ci fut prise et occupée par les nains qui refirent des fondations encore plus massives. Des siècles plus tard, le grand général mercenaire Ferrante «le Féroce» bâtit une forteresse sur les ruines pour garder l'est de Luccini et y empêcher toute approche par la mer.

Monte Castello reste la forteresse tiléenne la plus à l'est. Au-delà s'étendent les régions sauvages des Principautés Frontalières qui s'étendent le long du côté est des Apuccini. Ces terres sont toujours en cours de conquête sur les orques et les gobelins. La forteresse fut construite à l'origine pour empêcher les incursions de tribus orques et gobelines depuis l'est ainsi que pour arrêter tout ennemi qui aurait traversé le Golfe Noir pour débarquer sur la péninsule tiléenne. Monte Castello se dresse sur un monticule rocheux naturel dominant le détroit qui mène dans le long golfe appelé la Baie des Larmes.

Les reconstructions et les améliorations successives des meilleurs chefs mercenaires ont rendu la forteresse incroyablement puissante. La garnison du Castello provient traditionnellement de toute la Tilée, et est payée par toutes les cités tiléennes car toutes bénéficient de la sécurité apportée à la région. Seuls les meilleurs mercenaires et généraux sont engagés pour y servir.

Le Castello a été assiégé de nombreuses fois et n'est jamais tombé. Le siège le plus remarquable dura plus d'un an. La garnison, réduite à cinq cents tiléens, se trouva soudain encerclée par plus de dix mille orques et gobelins menés par un certain Unguth le Vil, déterminé à prendre la forteresse avant d'envahir la Tilée elle-même. La garnison du Castello repoussa d'innombrables assauts et endura d'interminables semaines de siège, perdant chaque jour quelques hommes, tandis que les orques recevaient constamment le renfort de troupes fraîches impatientes de se joindre à la grande armée d'Unguth.

Isolé par la terre, le Castello était ravitaillé par mer jusqu'à ce que cette route soit malicieusement coupée par les vaisseaux de guerre d'un ennemi inconnu désirant que la forteresse tombe une bonne fois pour toutes. Personne n'a jamais pu identifier cet ennemi de façon certaine, mais les tiléens accusent souvent les corsaires d'Arabie ou les pirates d'avoir attaqué les galères de ravitaillement. Certaines rumeurs plus sinistres font état d'une invasion de rats sur les bateaux qui aurait été orchestrée par les machiavéliques skavens.

Affamée et désespérée, la garnison tenait bon jusqu'à ce que le commandant mercenaire, le vieux et déterminé Galeazzo, soit gravement blessé en repoussant un assaut orque. Il fut aussitôt emmené des remparts vers le quartier des officiers. Dans le Castello résidait à l'époque Monna Lissa, la courageuse fille du général. En dépit de ses efforts pour stopper l'hémorragie, le vieux Galeazzo succomba à ses blessures. Monna Lissa, craignant que la garnison ne perde tout courage, revêtit l'armure de son père et, se faisant passer pour lui, prit le commandement pour repousser trois attaques de plus dans les jours qui suivirent. Lors de la troisième attaque, Monna Lissa perdit son heaume et les troupes virent sa longue chevelure. Ils demandèrent ce qui était arrivé à leur commandant, et furent découragés lorsqu'ils apprirent sa mort. Ils décidèrent de tout miser sur une dernière sortie et d'abandonner le Castello pour tenter de rallier la Tilée.

Monna Lissa les implora de ne pas sortir vers une mort certaine et de ne pas abandonner le Castello aux mains de l'ennemi, mais ni ses arguments, ni même la promesse d'une énorme récompense, ne purent les faire changer d'avis. Puis Monna Lissa fit remarquer que si les orques prenaient le Castello, ils dégraderaient le chef-d'œuvre de Tintoverdi "Les Cinq Saisons" qui ornait la salle de banquet du quartier des officiers. Cette fresque était considérée comme la plus belle de toute la Tilée, voire même du monde entier. Elle supplia ceux qui désiraient rester pour défendre ce trésor jusqu'à la mort d'avancer d'un pas, les autres pouvant s'en aller s'ils le désiraient.

Un par un, les soldats s'avancèrent les larmes aux yeux en disant : "Plutôt la mort que de voir les orques souiller Tintoverdi !" ou "Aucun orque ne contemplera l'image du printemps !" et d'autres choses du même genre. Au final, toute la compagnie fut résolue à rester jusqu'au bout. Le siège continua encore trois mois et le Castello ne tomba pas. Monna Lissa fut tuée par une flèche gobeline le jour même où le Castello était secouru par une énorme armée venue de Luccini. Les renforts dispersèrent la horde orque pour ne trouver que vingt-cinq piquiers encore en vie dans le Castello. Autour des murs, les corps des orques et des gobelins étaient si nombreux que les douves avaient été comblées par les cadavres à tel point que les tours de siège orques pouvaient rouler dessus sans s'enfoncer !

Depuis, Monna Lissa est devenue un symbole de bonne fortune et de victoire. Tant et si bien que la tradition veut que l'effigie de la déesse de la guerre Myrmidia peinte; sur les étendards de bataille mercenaires possède les traits de Monna Lissa, telle qu'elle fut représentée par Cellibotti.

LA DECADENTE PRINCIPAUTE PIRATE DE SARTOSA


La côte de Sartosa est rocheuse et les terres intérieures sont plutôt accidentées. Les elfes y possédaient une colonie qui fut plus tard occupée par les Tiléens venus du continent. Hélas, la cité qu'ils édifièrent fut détruite par une coalition des Elfes Noirs et de la flotte de Settra. La quasi totalité de la population périt ou fut emmenée en esclavage.

Les ruines de la cité de Sartosa restèrent abandonnées pendant longtemps, mais un jour débarquèrent des pillards nordiques. Ils vainquirent facilement les habitants éparpillés de l'île et la petite garnison de mercenaires de Luccini. Depuis ce repaire, les Nordiques ravagèrent les côtes de Tilée jusqu'à leur défaite lors de la bataille navale de Cappo Cinno. Les Nordiques survivants furent engagés comme mercenaires par Luccini et purent rester sur l'île pour la garder. Leurs descendants furent cependant balayés par la flotte d'invasion des corsaires d'Arabie commandée par Nafal Muq en 1240. Les corsaires occupèrent l'île pendant à peu près deux cent cinquante ans, au cours desquels ils furent une menace constante. Plusieurs batailles navales eurent lieu dans les parages de Sartosa entre les corsaires et les galères de Luccini, Remas et Tobaro.

Finalement, l'île fut arrachée des mains des corsaires par une armée mercenaire dirigée par Luciano Catena. C'était un prince de Luccini et un descendant, comme son nom l'indique, des jumeaux divins Lucan et Luccina. L'émir Abd al Wazaq et ses corsaires furent repoussés dans leur forteresse de la cité de Sartosa et contraints à la réédition après un siège très long et sanglant. Luciano permit à Al Wazaq de s'enfuir en Arabie à la condition qu'il abandonne tous ses trésors, dont beaucoup d'œuvres d'art volées en Tilée. Al Wazaq dut aussi abandonner les femmes de son harem qu'en désespoir de cause il avait entraînées pour lui servir de gardes du corps. Elles furent promptement recrutées comme mercenaires par les tiléens ! Le reste des corsaires survivants fut autorisé à rester sur place et fut engagé pour servir dans la flotte de Luciano. Ce fut l'une des premières fois que des mercenaires d'Arabie étaient engagés par un général tiléen.

Luciano et ses héritiers dirigèrent Sartosa comme une principauté pendant quelque temps. La cité fut reconstruite et ses défenses renforcées. Elle devint une base pour la flotte mercenaire des princes de Luccini. Mais cette période de stabilité ne devait pas durer. Il y avait plusieurs contingents de mercenaires occupants les forteresses à divers endroits de l'île, et certains dans différentes tours à l'intérieur de la cité elle-même. Les rebellions contre le prince devinrent de plus en plus fréquentes et Sartosa fut de plus en plus difficile à contrôler. Finalement, le prince perdit toute autorité sur l'île lorsque la flotte de galères mercenaires se mutina. L'anarchie régna alors tandis que les bandes de mercenaires s'entre-déchiraient.

La plupart des mercenaires de l'île se firent pirates, pillant les navires tiléens et tout ce qui naviguait en Mer Tiléenne. Cela se révéla bien plus profitable que la profession de soldat de fortune, les chances de survie étaient plus élevées ainsi que les gains. Les diverses bandes de mercenaires qui occupaient l'île cessèrent de se battre entre elles et commencèrent à collaborer lors d'actions de piraterie. Les attaques de navires et des côtes de la mer tiléenne rapportèrent des hordes de captifs et d'otages qui ne furent jamais rançonnés. Ils vinrent grossir la population de Sartosa jusqu'à ce qu'elle devienne un repaire de pirates sans foi ni loi.

Il devint coutumier d'élire un "prince pirate" de Sartosa, un titre plutôt pompeux pour quelqu'un qui ne règne pas vraiment mais se contente d'appliquer une justice expéditive lors des disputes concernant le butin. De tels princes ont été très nombreux au cours des siècles, et la plupart ne sont pas morts de vieillesse ! Le plus long règne est celui de l'actuelle «princesse pirate de Sartosa», sans aucun doute grâce à sa réputation méritée d'être dix fois plus cruelle que n'importe lequel de ses prédécesseurs !

La cité de Sartosa est une immense agglomération de ruines et de tunnels mélangeant les architectures elfe, naine, tiléenne et arabienne. Les diverses reconstructions consécutives aux canonnades occasionnelles ont donné un aspect bigarré à la ville. Beaucoup de tavernes pirates sont installées dans des cavernes creusées dans la roche. On dit que de vastes trésors sont cachés un peu partout sur l'île, mais il est conseillé de ne pas se fier aux cartes achetées dans les ruelles de Sartosa !

L'AGE DE L'EXPLORATION


LES ANTIQUES ROUTES COMMERCIALES

Dès le début, les Tiléens naviguaient sur la mer dans des bateaux primitifs en peaux. Après le contact avec les elfes, ils conçurent de rapides et élégantes galères, et devinrent d'excellents marins. Avant les croisades d'Arabie, la Mer Tiléenne était infestée de corsaires et de pirates, mais les Tiléens ont par la suite pris le dessus et chassé ces indésirables de leur mer. Dès lors, les marins tiléens eurent tout loisir de s'aventurer plus loin.

Suite à la défaite du sultan Jaffar face aux croisés du Vieux Monde, les marchands tiléens eurent accès aux ports d'Arabie, qui leur ouvrirent les routes de l'ouest et du sud. Les navires tiléens pouvaient être vus dans tous les ports du Vieux Monde, chargés de marchandises exotiques venues d'Arabie et de pays inconnus.


LA RENCONTRE AVEC LES ELFES

Les Hauts Elfes n'ont jamais complètement abandonné les océans autour du Vieux Monde même s'ils ont déserté leurs anciennes colonies. Lorsque les tribus tiléennes fondèrent des états et leurs propres cités, les elfes étaient prêts à reprendre contact. A la même époque, le commerce des Tiléens avec les nains de l'est était florissant. La plus grande part de ce commerce restait terrestre.

Le principal souci des marchands tiléens a toujours été de développer leur commerce, en bref, de gagner de l'argent. La plupart des marchands qui ont réussi ne se sont pas contentés de sécuriser de vieilles routes commerciales, mais en ont créé de nouvelles. Les plus anciennes routes sont la route maritime qui mène à Ulthuan, la route terrestre qui mène au royaume nain, la prolongation de cette route à travers les montagnes vers l'Empire, et la route qui franchit la Mer Tiléenne vers Tobaro.

Ce furent les navigateurs elfes qui rouvrirent la route commerciale vers leurs anciennes colonies du Vieux Monde, bien des siècles après les avoir abandonnées. Ils y trouvèrent les Tiléens, qui avaient utilisé les décombres de maçonnerie elfe pour construire leurs propres cités sur place. Les elfes s'entendirent bien avec les Tiléens, ceux-ci étant prêts à échanger toutes sortes de choses contre de luxueuses marchandises exotiques d'Ulthuan. Les elfes, eux, désiraient retrouver d'anciens artefacts et sculptures trouvés par les Tiléens parmi les ruines elfiques. Ces contacts ont sans aucun doute stimulé le goût des Tiléens pour l'art et le profit.


L'ANCIENNE ROUTE DES NAINS

Des marchands nains arrivèrent aussi en Tilée par les routes de montagne de l'est. Ils étaient avides de voir ce que les elfes avaient laissé après être enfin partis. Des aventuriers nains ont sans aucun doute pillé les ruines elfes avant même que les Tiléens ne les repeuplent. Finalement, les nains revinrent pour trouver les cités à nouveau habitées, cette fois par des hommes. Les Tiléens étaient très intéressés par ce que proposaient les marchands nains en échange des gemmes et des métaux exotiques obtenus auprès des elfes. Ils proposaient du fer, du cuivre, de l'or, de l'argent et même leur expertise en métallurgie et en maçonnerie. On peut supposer que les Tiléens ont réussi à persuader les nains de leur apprendre à construire des fortifications réellement solides pour leurs cités. En fait, une plaisanterie tiléenne affirme même que la combinaison d'architecture elfe et de maçonnerie naine donne une tour penchée !

Les nains étaient avides de s'approprier les marchandises elfes, mais ceux-ci ne leur donneraient certainement pas même pour tout l'or des Montagnes du Bord du Monde. De même, les elfes avaient besoin de gemmes et de métaux, mais les nains refusaient tout échange avec eux à cause de leurs rancunes. Les Tiléens commerçaient avec les deux et s'enrichissaient.


LE COMMERCE AVEC LE NORD

Les marchandises elfes et naines pouvaient être échangées en Bretonnie et dans l'Empire contre toutes sortes de choses, comme de l'or, des fourrures du grand nord ou, bien sûr, des chevaux de guerre ! Comme les Bretonniens refusent de vendre leurs destriers, ce qui est de toute façon interdit par le roi, les Tiléens ont obtenu la plupart de leurs chevaux de l'Empire.

Le commerce avec l'Empire se développa, contrairement aux échanges avec la Bretonnie. Cette stagnation était en partie due au royaume caché d'Athel Loren que les marchands n'aimaient pas traverser. Contourner la forêt en longeant les Monts Irrana était tout aussi dangereux. De plus, il régnait un climat d'hostilité perpétuel entre Miragliano et les ducs et les barons bretonniens de l'autre côté des montagnes. Le commerce par mer était préférable, mais faisait courir le risque d'une rencontre avec des corsaires d'Arabie, des Nordiques, des Elfes Noirs ou des pirates.


LA ROUTE VERS LE NORD

Bien que les montagnes des Voûtes soient plus hautes que celles d'Irrana, et bien plus périlleuses, surtout en hiver, une route naine peu utilisée contourne les plus hauts pics et traverse la bien nommée «Passe des Dents de l'Hiver». Celle-ci relie la Tilée au Royaume Nain, et continue jusqu'à l'Empire, soit par les tunnels nains sous la montagne, soit par le Col de Feu Noir.

Les mercenaires suivent cette route depuis le nord pour atteindre la Tilée, où ils sont sûrs de trouver un emploi. Les convois de marchands empruntent la même route, traversant souvent le Royaume Nain pour gagner du temps. Les nains font alors payer aux marchands humains un péage conséquent. Cependant, la seule alternative est de risquer le voyage par la route naine le long des principautés frontalières et jusqu'à l'Empire par le Col de Feu Noir.

C'est ce commerce florissant entre l'Empire et les cités tiléennes qui facilita la tâche pour les Comtes Electeurs lorsqu'il s'agissait de recruter des mercenaires pour les guerres civiles qui déchiraient l'empire avant Magnus le Pieux. En fait, à l'époque des trois empereurs, de nombreux tiléens combattaient dans les camps opposés !

Quiconque devenait empereur jugeait habituellement prudent de continuer à utiliser des mercenaires tiléens, mais aussi d'engager tous ceux de ses rivaux vaincus, afin de priver ses adversaires de telles troupes. Il devint donc une tradition pour les empereurs d'engager des Tiléens. Les arbalétriers sont les plus appréciés, car l'Empire ne possède à l'origine que des archers recrutés parmi les forestiers ou même kislevites. Malgré la disponibilité d'armes à feu, une arbalète entre les mains expertes d'un Tiléen reste une arme redoutable en termes de portée et de précision.

NORSCA ET LE GRAND NORD


Des drakkars pleins de barbares chevelus ont fait leur apparition dans la Mer Tiléenne dès le IXe siècle. Les côtes de Tilée furent ensuite ravagées régulièrement, ainsi que les côtes d'Arabie et d'Estalie. En plusieurs occasions, des bandes de pillards furent encerclées loin de leurs navires par les Tiléens. Ceux-ci offraient alors aux Nordiques excellents guerriers, des emplois de mercenaires.
Bientôt, un commerce lucratif se développa. Et des fourrures, de l'ambre et bien d'autres marchandises du nord lointain affluèrent en échange d'or tiléen, de vin et d'objets obtenus des elfes ou des nains. Les armes runiques naines étaient spécialement appréciées des chefs nordiques, à tel point qu'une seule épée runique suffisait à louer les services d'un chef nordique et de sa bande.

A travers le contact avec les Nordiques, qui se renforça grandement avec l'établissement d'une forteresse nordique à Sartosa, les marchands tiléens eurent vent de leurs voyages, comme celui de Losterik et de son fils rus Losteriksonn vers la Lustrie et d'autres pays lointains. Leurs cartes, dessinées sur des peaux de phoques et de morses, furent avidement recherchées par les marchands tiléens. Ils amassèrent de cette façon de grandes connaissances de la véritable géographie du monde connu que seules celles des elfes d'Ulthuan surpassent.

Les elfes ne divulgueraient jamais leurs secrets à d'autres races, désirant en profiter seuls. De même, les nains ne révèlent que très peu de chose sur ce qu'ils savent de peur que d'autres pillent les trésors avant eux ! Les Nordiques, au contraire, sont non seulement prêts à faire le récit de leurs expéditions héroïques, mais ils sont en plus vantards, embellissant leurs histoires d'un mélange de détails vrais et de "on-dit" douteux qui augmentent en proportion de la bière versée dans leurs chopes dans les tavernes de Tilée !

L'ARABIE ET LES TERRES DU SUD


Le vaste pays désertique qu'est l'Arabie se trouve de l'autre côté de la mer en face de la Tilée et de l'Estalie. Il y a plusieurs cités habitées, certaines sur la côte et d'autres à l'intérieur des terres, ainsi que bien des ruines désertes remontant aux légendaires Guerres de la Mort. Les hordes de morts vivants y avaient surgi de l'est pour dévaster les anciennes civilisations arabiennes. Il fallut de nombreux siècles pour que celles-ci renaissent. Pendant ce temps, la culture d'Arabie fut maintenue en vie par les tribus nomades qui sillonnaient les déserts les plus inhospitaliers, impossibles à détruire et trop coriaces pour mourir. De génération en génération, ces tribus repeuplèrent de nombreuses anciennes cités et établirent de nouvelles dynasties pour y régner.

En 1240, les cités de la côte d'Arabie étaient prospères Les corsaires, à bord de leurs felouques de guerre pillaient les côtes de Tilée et d'Estalie. Pour contrer cette menace, les tiléens engagèrent davantage de Nordiques dans leurs drakkars. Il en résulta un grand rassemblement de corsaires et l'attaque de la forteresse nordique de Sartosa, qui fut prise dans un bain de sang.

Les Nordiques se battirent jusqu'à la mort, mais les corsaires, rusés et nombreux, eurent le dessus. Dès lors, les attaques de corsaires sur les côtes de Tilée empirèrent. Les Tiléens se rendirent compte qu'ils étaient plus difficiles à piéger que les Nordiques, et bien moins désireux de mettre un terme à leurs pillages pour devenir mercenaires. Les chefs corsaires étaient en effet liés par des serments tribaux aux Emirs et aux Cheiks, et ils ne pouvaient pas changer d'allégeance pour de l'or. Les choses devinrent encore pires avec l'avènement du Sultanat d'Arabie. En 1435 ou vers cette époque, un obscur sorcier arabien du nom de Jaffar unifia les tribus nomades grâce à son charisme et à son pouvoir d'invoquer des génies du désert. Il prit le titre de Sultan de toute l'Arabie. Qu'il ait été inspiré par des visions, des illusions, des génies, son ambition, sa cupidité ou par les machiavéliques skavens, le Sultan décida d'envahir l'Estalie. A la tête d'une immense horde, il débarqua en Estalie et prit Magritta. Peu après, Tobaro était assiégée par son armée. Ce fut le début des croisades d'Arabie, tandis que des milliers de chevaliers de la Bretonnie et de l'Empire répondaient à l'appel au secours des fiers Estaliens désespérés et acculés. Des mercenaires de Tilée se joignirent nombreux aux croisades, libérant Tobaro et aidant à reprendre Magritta. Une fois le Sultan repoussé en Arabie puis vaincu à Al Haikk, les Tiléens purent commencer à débarrasser la mer des corsaires. En 1501, Sartosa fut enfin reprise par une armée mercenaire menée par Luciano Catena. A l'époque, plusieurs contingents arabiens servaient les princes marchands de Tilée comme mercenaires. La chute du Sultan les avait libérés de tout serment de loyauté envers lui et il était à présent condamné pour ses pactes impies avec des génies maléfiques. La marche des croisés et le répit temporaire gagné sur la menace des corsaires ouvrirent l'Arabie aux marchands du Vieux Monde. Les marchands tiléens furent prompts à conclure des marchés lucratifs avec les Emirs des cités côtières et les Cheiks des terres intérieures. La plus grande partie des richesses de l'Arabie ayant été pillées par les croisés, et la plupart de leurs felouques de guerre ayant été brûlées ou coulées, les marchands arabiens étaient plus qu'heureux de pouvoir commercer.

Les marchands tiléens aventureux ne tardèrent pas à inspecter les marchandises présentées dans les souks et les casbahs. Ils commercèrent avec les nomades du désert et entendirent parler des mystérieuses jungles des pays du sud. Les navigateurs locaux leur parlèrent de la forteresse elfique loin au sud, et comment les Hauts Elfes s'efforçaient d'empêcher quiconque de faire voile vers l'ouest ou l'est. Bien entendu, des cartes furent achetées à la moindre opportunité, ainsi que d'étranges appareils de navigation et d'astronomie conçus par les sorciers d'Arabie. Les marchands tiléens maîtrisèrent vite l'art du marchandage, et leurs acquisitions ne leur coûtèrent que très peu d'or !

Le port aux épices de Copher possède à présent un quartier tiléen séparé de la haute cité par un mur. Il existe aussi de petites enclaves de marchands d'autres nationalités, comme la rue des Cent Nains, connue pour ses échoppes de forgerons, d'armuriers et de fabricants de perruques. Mais la majorité des échanges entre l'Arabie et le Vieux Monde passe tout de même par les Tiléens. Les guerres entre Cheiks rivaux sont assez fréquentes au cœur de l'Arabie, et les Tiléens évitent autant que possible de s'impliquer dans la politique locale. Il leur est cependant arrivé de financer des armées de mercenaires pour combattre les morts vivants venus de l'est.

Parfois, les chefs arabiens engagent des mercenaires pour explorer les antiques nécropoles ou cités en ruines. Ils profanent les tombes pour éviter que les morts ne se relèvent et brûlent tout parchemin impie qu'ils y trouvent. L'or et les trésors découverts sont partagés entre les mercenaires comme butin. L'or n'est pourtant pas le seul motif de ces expéditions de pillage de sépultures. Les marchands tiléens de cités comme Remas ou Verezzo peuvent payer le prix fort pour des sphinx en pierre exotiques ou des statues de l'ancienne Khemri afin de décorer leurs villas et piazzas. Les morts s'indignent parfois de tels outrages et se lèvent alors pour se venger des profanateurs. Une fois, des centaines de guerriers squelettes jaillirent de leurs urnes funéraires pour protéger la momie de leur ancien seigneur. Les nomades s'enfuirent, fous de terreurs, laissant le reste de l'armée mercenaire se frayer un chemin hors de la nécropole jusqu'à la mer. Même les Tiléens ne peuvent pas négocier avec les Rois des Tombes !

LES NAVIRES TILEENS


Les marchands tiléens ne seraient jamais allés très loin sans leurs excellents navires. Ils ont longtemps utilisé des galères propulsées à la fois par des rameurs et par des voiles, qui étaient idéales pour la tranquille Mer Tiléenne. Les cités de Tilée, surtout Remas, possèdent de grandes flottes de galères de guerre afin de combattre les corsaires d'Arabie et les pillards nordiques. L'expérience de cette guerre navale continuelle combinée au génie inventif des tiléens rendit leurs galères plus grandes tout en les améliorant au cours des siècles. Les galères tiléennes furent finalement capables de s'aventurer au-delà de la Mer Tiléenne et jusque dans les mers nordiques.

A l'époque où les mercenaires tiléens combattaient en grand nombre dans les guerres civiles de l'Empire, Marienburg loua une flottille de galères de guerre à Remas. Peu après, la ville construisait sa propre flotte de galères de guerre encore plus imposantes pour naviguer sur la Mer des Griffes. Des siècles plus tard, lorsque les Tiléens commencèrent à embarquer des canons sur leurs galères, ils optèrent pour des pièces bien plus légères que celles des impériaux, mais les nombreux arbalétriers d'élite de l'équipage compensaient le manque de puissance de feu.

Les navires marchands tiléens, contrairement aux galères de guerre, sont purement propulsés par leurs voiles, et mieux adaptés aux mers agitées. Ces navires sont similaires à ceux de la Bretonnie et de l'Empire, en plus légers et comparables aux navires corsaires dans l'agencement de la voilure. Cela les rend très rapides et moins dépendant d'un vent arrière, l'idéal pour de longs voyages sur des océans inexplorés. Les Tiléens ont ainsi pu s'aventurer loin de chez eux afin de commercer.

L'AVENTURE LUSTRIENNE


A la suite de l'attaque elfe noire sur Remas en 1487, il y eut bien des spéculations sur la provenance de ces pillards. Les Hauts Elfes dénoncèrent les Elfes Noirs, mais sans apporter de réponses. Mais les marchands de Remas étaient avides de vengeance et étaient prêts à financer des expéditions d'exploration vers l'ouest. Les cartes rapportées d'Arabie après les croisades ne révélaient que les côtes et les mers des pays du sud, et pas grand-chose sur l'autre côté de l'océan occidental. Puis en 1491, Marco Colombo, un marchand de Remas, acheta une carte à un navigateur nordique. Celle-ci montrait la côte de Lustrie, révélant qu'un autre continent se trouvait derrière Ulthuan. Elle précisait également l'emplacement approximatif des colonies nordiques établies des siècles auparavant par Losteriksonn. La carte donnait d'autres détails intéressants, comme les repères indiquant la durée; du voyage ou les runes indiquant les vents dominants et les dangers rencontrés.

Marco finit par convaincre Orlando, un prince en exil de Trantio au service de Remas, de lui accorder trois de ses navires les plus récents et des équipages mercenaires. Malheureusement, il se trouva que l'équipage était composé de mercenaires indisciplinés dont Orlando voulait se débarrasser ! En 1492, Marco commença son long voyage vers la Lustrie en mettant le cap sur la ville nordique de Skeggi. Les navires de Marco, le Nino, le Bimbo et le Pintolaga, évitèrent miraculeusement de croiser un vaisseau haut elfe, qui aurait certainement tenté de stopper l'expédition pour préserver leur monopole commercial.

L'expédition finit par débarquer sur les côtes de Lustrie, mais bien au nord de Skeggi, à proximité de la cité des hommes lézards de Tlax. Marco avait déjà entendu parler des hommes lézards par les Nordiques et les marins arabiens. Il avait donc apporté des prisonniers skavens en offrande au dieu serpent, qui avait apparemment un appétit insatiable pour ces sacrifices. Ceci facilita grandement le premier contact avec les prêtres mages locaux, qui furent même d'accord pour confier la défense maritime de leur royaume aux mercenaires de Marco !

Après avoir servi comme mercenaire pendant quelque temps et avoir accumulé de grandes richesses, Marco assista à la destruction par les hommes lézards des mêmes pillards elfes noirs qui avaient attaqué Remas quelques années plus tôt. Peu après, les hommes de Marco se mutinèrent et partirent avec le trésor. Mais n'ayant pas le talent diplomatique de Marco, ils furent rattrapés et capturés par les hommes lézards un peu plus au nord sur la côte. Le trésor fut rendu à Marco, en qui les prêtres mages locaux avaient confiance.

Marco pensa alors à rentrer chez lui avant que l'on ne pense qu'il n'ait disparu pour de bon ! Prenant la mer avec un seul navire, il évita une fois encore les Hauts Elfes et parvint à destination. Entretemps, Orlando, l'armateur de Marco, avait quitté le service de Remas pour celui de la république de Trantio. Hélas, la république n'avait pas respecté ses engagements à cause de vieilles vendettas contre sa famille, et son armée mercenaire campait à l'extérieur de la cité, impayée et affamée. Pire, Orlando avait été mortellement blessé par la dague d'un assassin !

Il fut ravi lorsque Marco revint chargé de trésors. L'armée fut payée, nourrie et réarmée, puis de nouveaux mercenaires furent engagés. Grâce à une potion lustrienne que Marco avait ramenée, Orlando vécut assez longtemps pour voir son armée vaincre les forces engagées par ses rivaux pour se débarrasser de lui. Marco prit alors le commandement avec la bénédiction d'Orlando et prit la cité de Trantio elle-même. Les dirigeants furent alors déposés à la grande satisfaction des citoyens.

Marco épousa ensuite la seule héritière d'Orlando qui avait été emprisonnée par les autres familles dans une grande tour à l'inclinaison dangereusement exagérée. Après avoir vengé Orlando; de ses ennemis, Marco fut en position de restaurer la principauté de Trantio, avec lui-même sur le trône de prince.

Marco utilisa le reste de sa fortune pour établir l'influence de la famille Colombo à Remas et de la famille Orlando à Trantio. Ensemble, ils auraient le monopole du commerce avec la Lustrie. Il finança l'expédition de cinq navires qui réussirent à atteindre Skeggi à la troisième tentative. Ainsi fut ouverte une route fiable, bien qu'intermittente, entre la Lustrie et la Tilée, avec l'aide de navigateurs mercenaires nordiques, particulièrement doués pour éviter les navires elfes.
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"Les catastrophes naturelles nous enseignent l'humilité,la compassion,le courage et la persévérance.Celà mis à part,elles n'ont aucune utilité et je préfèrais m'en passer".

"Sachez que l'opportunisme est un défaut qui peut devenir une vertu"


Dernière édition par Bretwalda le Sam Jan 09, 2010 8:14 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Sam Jan 09, 2010 8:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

LA ROUTE DE LA SOIE


L'ancienne route naine allant de Tilée jusqu'aux montagnes du Bord du Monde et aux anciennes forteresses naines est connue depuis longtemps des marchands tiléens. Ce sont habituellement les marchands nains qui utilisaient cette route pour atteindre les cités et la côte de Tilée pour y échanger des métaux et des gemmes contre de l'or elfe, des perles, des bois exotiques et d'autres produits luxueux en provenance d'Ulthuan. Bien sûr, quelques Tiléens entreprenants ont suivi la même route jusqu'au royaume nain pour tenter d'y introduire d'autres luxes tels que le parfum ou le savon, mais sans grand succès !

De ce qui se trouvait à l'est du royaume nain, on ne savait pas grand-chose. Les nains se contentaient de se lisser la barbe et de secouer la tête en conseillant aux Tiléens de ne pas s'y aventurer. Au-delà des montagnes, disaient-ils, ne se trouvent que des étendues sauvages infestées de gobelins et de mauvais nains. Ceux qui y voyageaient deux jours ne pouvaient que le confirmer.

Puis un jour, les frères Ricco et Robbio, des marchands tiléens de Karaz-a-Karak, achetèrent une bannière en soie de vieille mais excellente facture à des aventuriers nains qui avait voyagé loin vers l'est. Ils affirmèrent l'avoir prise à une bande de hobgobelins. La bannière portait un symbole de dragon, et les nains, qui ne tenaient pas à conserver ce qu'ils prenaient pour une bannière elfe, s'empressèrent de l'échanger contre de l'or.

Cette bannière signifiait une chose pour Ricco et Robbio. Si c'était une bannière elfe capturée par les hobgobelins, cela pouvait être une réponse à la question qui a trituré les méninges de nombreux marchands tiléens : pouvait-on atteindre Ulthuan en allant vers l'est par voie terrestre au lieu de voguer vers l'ouest ? Si une telle chose était possible, cela signifiait qu'Ulthuan se trouvait à l'extrémité du grand continent du Vieux Monde ! Cela voulait également dire que le monde était rond et non plat comme le pensaient la plupart des gens.

Les navigateurs elfes n'ont jamais révélé grand-chose sur Ulthuan. Les Nordiques semblaient penser qu'il s'agissait d'une île. Marco Colombo, dans ses écrits, spéculait sur sa nature : était-ce une île ou une péninsule d'un grand continent attaché au nord de la Lustrie ? Il pensait, comme bien d'autres, que cela expliquait l'origine des Elfes Noirs et la raison pour laquelle ils combattaient les Hauts Elfes.

Ricco et Robbio pensaient qu'en voyageant assez loin vers l'est, ils arriveraient à Ulthuan, ou peut-être même en Lustrie, ou sur la côte opposée du Vieux Monde face à Ulthuan. Hélas, cette côte devait être sous le contrôle des Elfes Noirs, qui n'étaient pas vraiment considérés comme des partenaires commerciaux viables. Le travail minutieux de la bannière de soie suggérait une origine haut elfe. Peut-être avait-elle été capturée par les Elfes Noirs puis volée par des laquais hobgobelins à leur solde ?

Ricco et Robbio enquêtèrent dans les forteresses naines des montagnes du Bord du Monde à la recherche d'autres artefacts d'origine elfe venus de l'est. Ils amassèrent une petite collection d'objets comprenant des parchemins couverts d'inscriptions apparemment elfes, des armes et de la soie, que les marchands nains étaient heureux de troquer contre de l'or.

Les deux frères retournèrent à Verezzo, leur cité natale, et essayèrent d'y trouver un financement pour leur expédition vers l'est. Ils voulaient trouver une route terrestre vers Ulthuan et même la Lustrie. Celle-ci permettrait d'éviter les dangers d'un long voyage en mer et de montrer aux Hauts Elfes qu'ils pouvaient dominer les océans, mais pas le continent. Cela mettrait aussi Verezzo à armes égales avec Remas, qui jouissait à l'époque d'un monopole sur le commerce maritime occidental.

Le prince de Verezzo fut très enthousiaste, et tous les princes marchands de la cité suivirent son exemple. Des marchands de Luccini, Miragliano et Pavona contribuèrent aussi à leur entreprise. Il fut décidé, étant donné la nature très dangereuse du voyage, que seule une puissante armée pouvait espérer traverser le continent. Une grande armée mercenaire fut donc assemblée, menée par les meilleurs commandants mercenaires de l'époque et accompagnée d'un important contingent civil de marchands, d'artisans et autres, accompagnés de leurs femmes et de leurs suites. Le convoi de ravitaillement s'étendait sur plusieurs kilomètres.

Leur objectif était d'établir un comptoir commercial aussi loin à l'est que possible. Tandis que l'expédition traversait les principautés frontalières, elle fut renforcée d'autres contingents en quête d'aventure. Arrivés au Royaume Nain, plusieurs contingents nains rallièrent la colonne, notamment des Tueurs de Trolls, attirés par la certitude que l'expédition était vouée à l'échec ! En 1699, l'expédition, forte de plus de mille Tiléens et de divers autres mercenaires, quitta Karaz-a-Karak en direction de l'est, à travers les montagnes du Bord du monde vers la Route des Crânes et au-delà !
Bien des années passèrent avant que les Tiléens n'apprennent ce qu'il advint de l'expédition ou ce qu'elle découvrit. C'est en 1714 qu'une caravane marchande de Yaks arriva à Verezzo chargée de soieries. Avec le chargement de soie, un message de Ricco et Robbio expliquait qu'ils résidaient à présent dans la partie la plus occidentale de l'Empire de Cathay ! Bien sûr, personne en Tilée, ou dans le Vieux Monde, n'avait jamais entendu parler de Cathay.

Il était à présent certain qu'il n'existait pas de route orientale vers Ulthuan ou la Lustrie. Le monde était bien plat et bien plus grand que tout ce que l'on avait imaginé. A la place des elfes, les Tiléens avaient rencontré un royaume complètement inconnu. C'était même un empire : très peuplé, de vastes dimensions et à aux richesses inimaginables.

Apparemment, Ricco et Robbio n'avaient pas pu entrer dans l'Empire de Cathay car, comme les Cathayens le leur avaient poliment expliqué, ils étaient des barbares grossiers et poilus ! Cependant, l'Empereur Wu, le plus grand de tous les empereurs de Cathay, fut intrigué par ces étrangers. Il fut enchanté de la restitution de la bannière de la garde de son palais et se déclara honoré de recevoir l'allégeance et le tribut du pays de Tilée !

Cela amusa tout le monde à Verezzo, où l'on se doutait que les rusés Ricco et Robbio avaient flatté la vanité du potentat oriental pour éviter d'être décapités ! La suite du message disait que l'empereur avait accepte d'engager l'expédition entière après qu'elle l'eut impressionné au cours d'un simulacre de bataille au cours duquel les mercenaires avaient tenu en échec une petite partie de l'armée de Cathay. Les Tiléens qui accompagnaient les yaks expliquèrent que la bataille n'avait pas du tout été un simulacre et que l'armée, bien que réduite pour Cathay, comptait trois fois plus d'hommes que celle des Tiléens !

Depuis lors, un quartier marchand s'est développé à Shang-Yang, la plus occidentale des villes fortifiées de Cathay sur la «route de la soie». C'est le nom sous lequel la route ouverte par Ricco et Robbio vers Cathay est à présent connue. Les caravanes marchandes empruntent très rarement cette route, et très peu atteignent leur destination à cause des terribles dangers du voyage et du fléau qu'est Hobgobla Khan. On dit que sa horde immense s'étend sur tout l'horizon lorsqu'elle se déploie pour la bataille !

Les mercenaires résidant à Shang-Yang sont devenus des "invités" de l'Empereur de Cathay et de précieux guerriers pour son armée. Il utilise ces troupes pour renforcer la défense de sa frontière occidentale contre la furie d'Hobgobla Khan. Evidemment, en le faisant, les Tiléens servent leurs propres intérêts en maintenant ouverte la route de la soie.
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