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La monture du chevalier

 
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erwan
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Inscrit le: 17 Mar 2008
Messages: 682

MessagePosté le: Mer Nov 25, 2009 5:31 pm    Sujet du message: La monture du chevalier Répondre en citant

La Monture du Chevalier

Le choix d’une monture pour un chevalier de Pendragon est similaire à celui d’une automobile à notre époque : certains achètent n’importe quoi pourvu que ça avance. D’autres sont plus vigilants quant à l’origine et aux performances de leur moyen de locomotion, ce paragraphe leur est particulièrement destiné.

Le Cheval Racé
Le cheval Arabe est sans doute la plus pure et la plus ancienne race du monde, obtenue après des siècles d’élevage sélectif rigoureux dans un isolement écartant tout risque de métissage accidentel. L’environnement difficile a produit ces chevaux rapides, robustes, courageux et endurants, qui sont de plus de remarquables reproducteurs. Son port de tête est relevé, ses narines largement ouvertes. Une tache blanche au milieu du front est très prisée : c’est la ghora, la marque de la gloire et du bonheur.
Le seul inconvénient de cette race est sa rareté car la vente aux infidèles était strictement interdite, ce qui a permit aux chevaux d’Espagne de lui ravir la place de meilleur cheval du monde durant plusieurs siècles.
En effet, l’Occitanie (sud de la France) et l’Espagne sous domination ostrogothe obtiennent une réputation durable avec leurs chevaux de taille supérieure à la moyenne, agiles et énergiques, qui conviennent très bien à la guerre et aux tournois.

Le Cheval "Tout Terrain"
Les région marécageuses et ensoleillées peuvent abriter une race comparable au Camargue. Ce cheval se nourrit de plantes aquatiques et son habitude des terrains difficiles fait qu’il a le pied très sûr. On le reconnaît à son agilité et son pas relevé aux foulées allongées. Sa tête est lourde et carrée, son encolure épaisse et sa hauteur au garrot ne dépasse pas 1,43 m. Comme inconvénient, son trot nerveux et très rassemblé est peu confortable pour son cavalier.
Les poneys ont l’avantage d’être moins gourmands qu’un cheval habituel, ce qui les fait apprécier dans les régions peu fertiles comme les îles balayées par le vent. Leur petite taille ( de 90 à 120 cm au garrot) leur permet d’être plus facilement hissés et confinés à bord d’un bateau. Leurs handicaps sont bien sûr leur vitesse et leur force réduites.
Dans une région comparable aux steppes de l’Asie Centrale, les chevaux sont habitués comme leurs maîtres à se contenter de peu et à supporter de fortes variations de température. L’Akhal - Téké du passé a une hauteur au garrot d’environ 1,43 m, un corps longiligne, une encolure fine et souple et les longues oreilles mobiles de tous les animaux du désert. Sans un gramme de graisse superflue, ils sont toujours disponibles pour une expédition guerrière ou une course que leurs maîtres organisent régulièrement.

Les Poids Lourds
Si les chevaux fins et légers étaient appréciés des voyageurs, promeneurs et peuples combattant sans cuirasse, le chevalier arthurien et son armure de plus en plus pesante exigeait un animal plus puissant mais plus lourd, plus proche d’un cheval de trait actuel que d’une vedette de course hippique. Nous prendrons juste quelques exemples :
Le frison, considéré comme particulièrement laid par les romains, est très résistant, d’un entretien peu coûteux et donc capable de porter de lourds chevaliers en armure. Il fut longtemps utilisé comme cheval de bataille, participa aux croisades, puis fut reconverti en cheval de trait.
La race percheronne s’est peu à peu forgé une spécialité avec des animaux capables de trotter plusieurs heures en traînant de lourdes charges.
On peut citer enfin le cheval de trait ardennais, qui à notre époque encore, sur un sol plat et régulier, est capable de tirer sur cent mètres (sans s’arrêter) un arbre de quinze mètres de long, pesant trois tonnes et demie.

Les Économiques
Le cheval est un compagnon indispensable pour un chevalier mais un personnage qui n’appartient pas à cette caste peut se contenter d’une monture plus économique tant à l’achat qu’à l’usage : ânes, mulets et mules (qui résultent du croisement d’une jument avec un âne) sont très endurants et très fréquents sur les routes de Bretagne.
De plus leur alimentation n’a pas besoin d’être très raffinée, donc ils sont très adaptés aux environnements arides et escarpés, pauvres en pâturages.
Chameaux et dromadaires sont bien sûr incontournables dans les paysages désertiques, on peut aussi citer éléphants et autruches comme moyen de locomotion exotiques dans un décor naturel approprié.
Dans tout les cas il est conseillé de faire appel à un spécialiste pour choisir un animal en bonne santé.

Les différents chevaux

Animal de Bât : Âne, mule, poney ou cheval lourd, lent mais destiné au transport de marchandises. On peut le monter mais il n’a reçu aucun entraînement à cela et n’aura que peu de réactions aux sollicitations de son cavalier.
Carne : Cheval âgé, boiteux ou handicapé, souffrant parfois de maladies chroniques, mais encore capable de rendre quelques services à un maître patient ou peu fortuné.
Cheval de Trait : En général recherché pour sa musculature et son endurance, il est destiné à tirer les chariots des paysans ou des militaires, les machines de guerre, les troncs d’arbres des bûcherons, les blocs de pierre des carrières puis plus tard les wagons des mines. Il remplace aussi progressivement le boeuf au labour. Il peut atteindre 1.6 m au garrot et peser plus de 1 100 kg.
Chargeur : Cheval puissant entraîné au combat.
Coursier : Cheval rapide destiné aux messagers et à la chasse.
Destrier : Appellation désignant ce que l’on peut trouver de mieux pour un chevalier. Grand, puissant, endurant et si possible plutôt rapide pour sa taille, obéissant et surtout assez intelligent pour constituer un véritable compagnon d’armes à son maître au combat. En tout cas rare et cher. Indispensable aux personnages soucieux de leur prestige.
Palefroi : Cheval de monte sélectionné pour sa docilité et son intelligence. Souvent plus joli car plus fin que les autres chevaux.
Roncin : Cheval de monte ordinaire, peu véloce mais agréable à employer.

L’équipement de sa monture

Si certaines peuplades sont capables de monter à cheval sans selle, le harnais est indispensable pour un long voyage.
Selon les cultures et les époques, cet équipement est plus ou moins élaboré, souvent ciselé, gravé ou orné de toute autre manière quand il s’agit d’un propriétaire important.
Les joueurs ne doivent pas manquer d’observer ces ornements pour obtenir quelques indices quant à la personnalité du cavalier.
La selle a aussi subi de nombreuses évolutions et existe en différentes versions selon l’utilisation souhaitée :
Les dames vêtues de robes ont des selles spécifiques pour pouvoir monter en amazone, la selle d’un cheval de promenade et plus simple qu’un modèle utilisé pour la chasse d’autres modèles offrent une meilleure résistance aux chocs frontaux que le cavalier reçoit au cours d’une joute.
Enfin la selle d’un cheval de bataille doit résister aux mouvements violents et aux secousses venant de tout cotés.

L’entretien d’une monture

Beaucoup de joueurs ont tendance à utiliser leur monture comme un véhicule tout terrain sans entretien, à quatre jambes motrices.
La réalité est toute autre : que l’on dispose d’un écuyer à son service ou qu’on le fasse soi même, un cheval réclame des soins quotidiens.
Les Soins Quotidiens
Ceci est d’autant plus vrai si l’environnement est hostile (sol caillouteux, températures extrêmes, allure forcée, surcharge...).
Les animaux ont notamment beaucoup de mal à se débarrasser des tiques et autres parasites qui les font saigner et favorisent infections et maladies variées.
C’est pour cela qu’il faut consacrer beaucoup de temps à bouchonner un cheval (le frotter avec une brosse ou de la paille). Selon un texte ancien :
Pour le pansage, que le palefrenier commence par la tête et la crinière ;si les parties hautes ne sont pas propres, il est inutile de nettoyer les basses. Ensuite, sur tout le reste du corps, il faut, avec tous les instruments de pansage, après avoir relevé le poil, chasser la crasse dans le sens du poil... Il faut que le corps des chevaux soit nettoyé tous les jours avec autant d’exactitude que celui de l’homme. Et il est souvent plus utile de leur masser le dos avec la main que de leur donner la nourriture la plus abondante.
Pour mener à bien cette tâche, l’on emploie l’étrille, I’époussette de drap, la brosse de chiendent, le bouchon de foin, le peigne, le cure - pied, le savon noir et le vinaigre...
Dans la plupart des traditions régionales, le travail des écuyers et valets d’écurie est contrarié par des lutins qui se plaisent à embrouiller inextricablement les crins des chevaux : on les nomme Sotret en Lorraine, Penette en Poitou, Mestelann en Bretagne.
Tout animal mal soigné occasionnera à son chevalier désagréments et honte. Et s’il est mal entretenu, il sera plus sensible à la fatigue et aux maladies…

Blessures et Maladies

Il va de soi que les mauvais traitements ou les blessures nécessitent des soins prodigués par une personne habituée à soigner les chevaux. En l’absence d’un enseignement vétérinaire officiel, dans le passé c’était le maréchal ferrant qui était apte à soigner les chevaux et à prescrire potions et onguents à faire soi même ou à obtenir chez un apothicaire.
Selon les époques, les régions et la maladie supposée, le cheval peut subir une saignée, un lavement, une fumigation ou absorber une potion (avec le même genre d’entonnoir que celui utilisé pour un lavement) et manger quelques herbes mélangées à son avoine.
Repos et Alimentation
Même dans des conditions ordinaires d’utilisation, une monture a besoin de périodes de repos que l’on peut estimer à une heure au bout de quatre heures de voyage.
Si l’animal est soumis à une allure forcée pendant quatre heures, il aura besoin d’une heure supplémentaire pour manger, boire, se reposer...
Un animal broute moins facilement de nuit, aussi si le cavalier ne s’arrête pas de jour, il devra fournir de la nourriture préparée à sa monture. De même, si le sol est aride, gelé, brûlé, etc., chaque animal devra transporter assez de nourriture et d’eau pour franchir cette région désolée.
Les besoins quotidiens d’une monture peuvent être estimés à huit kilogrammes de fourrage et 40 litres (40 kg) d’eau.
Toute insuffisance alimentaire augmente de 10 % par jour de carence le risque d’avoir un problème de plus en plus sérieux avec sa monture (refus d’obéissance, jambe boiteuse, entorse, blessure, chute...).
Enfin après plusieurs jours de privation, un animal aura tendance à se jeter sur le prochain aliment disponible dès que son maître relâche sa vigilance ( jardin potager, légumes de l’étalage d’un marchand, fleurs d’un balcon...).
A part le coté humoristique et les problèmes causés par le propriétaire légitime de ces végétaux, l’animal court un risque important de s’étouffer en mangeant ou buvant trop vite.
Si son maître n’est pas vigilant à ce moment là ou confie sa monture à un valet non averti, celle ci peut en tomber malade et même en mourir.
Les Fers
Enfin un cheval a besoin d’être ferré périodiquement chez un maréchal ferrant. Il existe sinon des mini forges portables employées par les armées en campagne.
Un cheval de ferme qui emprunte peu de chemins caillouteux ne va à la forge que tout les deux mois, mais un cheval qui parcourt plus de cinquante kilomètres par jour sur des routes pavées use ses fers pourtant renforcés en une semaine ! En Bretagne, selon les régions, les pavés ou les chaussées empierrées de type voie romaine seront plus ou moins rares, et selon la nature plus ou moins caillouteuse des régions traversées, les fers des chevaux des joueurs dureront de quelques semaines à quelques mois.
N’oubliez pas que selle et harnachement ont aussi besoin d’entretien : traditionnellement, un bourrelier passait dans chaque grosse ferme en hiver pour faire ce travail, raconter des anecdotes et faire le colporteur...

Quelques vedettes...

Dans l’antiquité, Bucéphale, le célèbre cheval d’Alexandre le Grand, tirait son nom d’une marque en forme de tête de taureau apposée sur son garrot.
Vaillantif, le courageux destrier de Roland de Roncevaux, ne tolère que son maître sur son dos.
Boyoit reconnaît Renaud de Montauban malgré de longues années de séparation.
Broiefort a perdu toute sa vigueur au cours des sept années de captivité de son maître Ogier le Danois. Quand le chevalier retrouve sa liberté, il pleure d’émotion à entendre hennir son fidèle destrier, et à le voir, vieux et pelé, se coucher en signe de reconnaissance et de joie.
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