Le Cercle Fantastique

CB · Adhérent Inscrit le: 28 Oct 2007 Messages: 2432

mollo gars mais je fait d'abord mon celtique après on verra qui sait

Mais je dois dire que je suis pas trop chaud pour ca

rogue · Adhérent Inscrit le: 09 Jan 2008 Messages: 640

CB · Adhérent Inscrit le: 28 Oct 2007 Messages: 2432

je sais ca defoule ce genre de truc ,je ne dit pas tout a fait non mais faudra vraiment que je trouve la motivation pour ca

CB · Adhérent Inscrit le: 28 Oct 2007 Messages: 2432

Au faite tu lancerais quel genre de truc toi si tu t'y remettais à MSH

Un truc du genre AEFou autre chose
Hein rogue

rogue · Adhérent Inscrit le: 09 Jan 2008 Messages: 640

CB · Adhérent Inscrit le: 28 Oct 2007 Messages: 2432

j'ai vu

rogue · Adhérent Inscrit le: 09 Jan 2008 Messages: 640

bah, alors y'm'demande koa t'esse que je ferais sur du MSH, si demain j'défouraillais dans l'tas ?...

lourd, comme question !... je ne sais pas, moi, un truc qui grenouillerait surement plus du côté du cinoche sur le sujet que du côté des comics de la grande époque...
ça pourrait être un machin pas trop prise de chou, mais qui reste un peu glauque... un truc comme ça :
que tu vas regarder... que tu vas triturer dans tous les sens... que tu vas en faire exactement ce que tu veux... y compris le benner ; parce que ça devient gavant à lire et que c'est nul...

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Un truc genre Background peut-être ?

2010 « l’enfer sur terre »
l’année 2010 fut une année où la guerre et le terrorisme marquèrent la plupart des pays.
Ce fut aussi l’année on l’on craignit la plus terrible catastrophe planétaire.
Cet « accident » naquit de la coïncidence de 3 catastrophes majeures et simultanées.
D’abord l’explosion d’une usine atomique et de tous ses réacteurs en Iran, concomitamment au sabotages d’un arsenal d’armes chimiques en Russie et d’un tremblement de terre détruisant l’une des plus grandes usines chimiques au monde en Inde.
3 immenses « nuages toxiques » se formèrent au dessus des sites, pour rapidement monter dans l’atmosphère de la planète, où ils se mélangèrent pour n’en former plus qu’un, presque totalement opaque, que les vents poussèrent à parcourir la quasi-totalité de la surface terrestre.
Le bilan humain fut très lourd. D’abord, il y eut des morts par dizaines de milliers du simple fait de chacun des accidents. Ensuite, le passage du « nuage » au dessus du monde eut son lot de victimes, qui se comptèrent elles aussi en centaines de milliers.
Le « nuage » parcouru l’ensemble de la surface du globe, pendant près de 2 mois et ses incidences sur le climat ne furent pas, elles non plus, négligeables.

2011 « l’année trauma »
2011 fut une année funeste par excellence, durant toute cette année, l’humanité ne connut absolument aucune naissance, quel que soit le lieu. Ce fut aussi au cours de cette année qu’apparurent les premières manifestations de l’émergence de ceux que l’on appellera, 4 à 5 ans plus tard, les suprahumains. Ces premières manifestations furent chaotiques et toutes funestes. Quasiment tous les humains touchés par le fléau, moururent dans « l’explosion » de leurs capacités, apparues sans crier gare. Ce fléau toucha toutes les tranches d’age, sans distinction. Néanmoins et dans l’urgence, en proportion du nombre croissant de morts de par le monde, les autorités scientifiques firent de grandes découvertes en matière génétique. Il fut assez rapidement établit que la cause de tous les maux résidait dans le « nuage » de l’année précédente, qui avait affecté le monde dans sa totalité. Il fut également conclut que les humains sujets aux mutations se révélaient posséder des schémas génétiques très semblables et que ces schémas n’étaient en rien dominant. En bref, la grande majorité de l’espèce humaine n’avait, de fait, que peu à craindre des séquelles du « nuage ». la plus grande majorité de l’humanité se réjouit à ces nouvelles ; mais rien ne répondait vraiment au problèmes touchant les « mutants » et leur décès, généralement spectaculaires. Ceci était d’autant plus grave que dans presque tous les cas, « l’explosion » de pouvoir n’entraînait pas seulement la mort du « mutant », mais également celle des gens autour de lui.

2012 à 2019
après une année à déplorer des centaines de milliers de morts traumatisantes de par le monde, les choses semblèrent se calmer. La natalité reprit son niveau normal et les humains affectés par les mutations génétiques ne perdirent plus que rarement la vie. Les mutations se déclaraient à n’importe quel age. Un homme pouvait très bien souffrir de l’apparition de ses pouvoirs à 80 ans, tandis qu’un nourrisson naissait avec. Rien ne permettait de prévoir à l’avance qui souffrirait du fléau, ni quand ; tout au plus, pouvait on penser que tel ou tel autre pouvait en souffrir un jour, ou non. Cependant, le nombre de mutants était réduits ; très réduits en regard de la population mondiale. On l’estima, en 2013, à une fourchette de l’ordre de 1/100 à 1/500. les supra humains était donc une minorité et le restait. C’est ainsi qu’en
2013 et 2014, les gouvernements ne se gênèrent pas vraiment pour faire en sorte de mettre les « supra » au ban de la société, sous prétexte de la sécurité de leurs contemporains.
2015 à 2017 furent les années des premières lois, clairement discriminatoires envers les supras.
2018 et 2019 virent la naissance de groupuscules plus ou moins déclarés d’actions pro-supras et de multiples coups de main spectaculaires eurent lieu un peu partout dans le monde et surtout sur les territoires des grandes nations industrialisées.

2020 « les émeutes »
2020 est l’année qui fut marquée par un nombre croissant d’émeutes contestataires partout dans le monde, de la part des pro-supras, réclamant la reconnaissance de cette minorité et l’abrogation des lois discriminatoires. Ces émeutes furent partout réprimées avec vigueur, voire avec violence et ceci d’autant que les premiers gazs neutralisants venaient d’être mis au point. Après plus d’un an d’émeutes à répétitions, la plupart des gouvernements adoucirent considérablement les lois incriminées, au moins officiellement, sans toutefois les abolir totalement. Les supras représentaient toujours potentiellement un danger pour le reste des humains et de nouveaux cadres légaux furent mis en place afin de limiter les risques qu’ils représentaient ; notamment en matière d’emplois autorisés ou de relations permises. Les pro-supras ne furent pas dupes et leurs revendications d’égalité de droits ne reçurent jamais de réponses ; mais, au moins, leur cause fut elle officiellement enterrée sous les dispositions légales nouvelles qui contentèrent la masse des opinions publiques dans la majorité des pays.

2025 à 2040
2025 fut l’année de création de la COMPOTE (= COmmission Miondiale des Polices & Organisations pour le Traitement des Exceptions), officiellement, un organisme mondial, chargé de prévenir les possibles débordements des supras restant insoumis et de suivre scientifiquement la vie, le développement et le parcours des supras déclarés.
Au début, la déclaration des supras n’était que volontaire. Cependant, un supra qui ne se déclarait pas, était immanquablement suspecté d’insoumission, si d’aventure, il se trouvait impliqué dans un fait divers avec présence de pouvoirs supras avérés ou soupçonnés.
En 2030, la déclaration devint une obligation pour quiconque, y compris les parents de supras, dés la naissance de ceux-ci.

2042 est l’année où débute les scénarii…

on estime actuellement la population mondiale des supras à moins de 3 millions d’individus, pour environ 6 milliards d’humains « normaux ».

Les agents de la COMPOTE sont appelés Personnels Opérationnels Militaires ou Employés Supras (= POMES)

il est officieusement et clandestinement affirmé par les membres des MECHES (= Mouvements pour l’Egalité des Chances entre Humains et Etres Supra-humains) que la COMPOTE est un organisme camouflé de répression et d’élimination des Supras.
Pour les MECHES ;
* Les supras employés par la COMPOTE sont considérés comme des traîtres.
* Les supras déclarés à la COMPOTE sont dits porteur d’une FACE (= Fiche Autorisant le Contrôle de leur Existence)
les membres des MECHES sont aussi bien humains que supra-humains. Mais, l’égalité entre des êtres aussi différents que les humains et les supras, est-elle vraiment viable, est-elle vraiment souhaitable et est-elle seulement même une bonne chose ?
Les MECHES ne sont pas littéralement une organisation centralisée ; c’est plutôt une nébuleuse de multiples mouvements s’inscrivant dans une lutte pour la reconnaissances de supras, chacune de ces composantes ayant souvent ses propres modes d’action et ses propres moyens.

La COMPOTE classe les supras selon l’échelle suivante, d’ailleurs reprise par les MECHES, pour évaluer les supras :
Niv 1 – les latents - supras dont aucun pouvoir ne dépasse le qualificatif de pauvres
Niv 2 – les porteurs - supras dont au moins 1 pouvoir est qualifié supérieur à pauvre sans dépasser le qualificatif de bon
Niv 3 – les menaces - supras dont au moins 1 pouvoir est qualifié supérieur à bon sans dépasser le qualificatif de remarquable
Niv 4 – les dangers - supras dont au moins 1 pouvoir est qualifié supérieur à remarquable sans dépasser le qualificatif de fantastique
Niv 5 – les non-humains - supras dont au moins 1 pouvoir est qualifié supérieur à fantastique

il existe, bien sur, des supras qui utilisent leurs pouvoirs à des fins répréhensibles, d’autres qui tentent de vivre normalement, d’autres qui revendiquent et d’autres qui partagent le point de vue officiel, d’autres qui travaillent ou sont autorisés à travailler avec les humains… bref, un éventail classique de personnalités.

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quelques NPC (éventuellement pour un noyau dur pour soutient des PCs) ? je ne résiste pas : Jenny Halle, Ivan Dépèche, Emma pouale et Cyril Alafrite, Maelle Eybel

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- L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui !
- Bière qui roule perd toute sa mousse
- Plus tu pédales moins vite ; moins tu avances davantage

rogue · Adhérent Inscrit le: 09 Jan 2008 Messages: 640

Un genre de prologue aussi… que tu pourras bidouiller à souhait ou bien effacer, parce que c’est chiant comme la mort, ce truc…

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Mi Novembre 2042…

Durant la semaine qui vient de s’écouler, divers musées ont subits des vols violents, voire meurtriers, assez spectaculaires, par le simple fait qu’il furent commis en plein jour et par de véritables commandos, armés jusqu’aux dents…
La police s’interroge toujours sur les motivations de ces véritables attaques en règle visant des objets cultuels anciens ; historiques, antiques ou préhistoriques… La piste d’un collectionneur privé dénué de tout scrupule est pour l’instant privilégiée…

En cette fin d’après-midi, du Lundi le plus pluvieux de cette fin d’année, peu de visiteurs hantent les salles du musée de la préhistoire de St Germain en Laye et encore moins, celle de l’exposition temporaire présentant les dernières découvertes archéologiques faites sur les sites de cultes qualifiés de secondaires de la période pré-celtique du centre de la France…
Il n’y a là, qu’un couple de touriste entre deux ages, ayant visiblement cherché avant tout à se mettre à l’abri de la pluie, un quinquagénaire, du genre obsessionnel couvrant un carnet de notes de pattes de mouches et un groupe d’une demi douzaine d’étudiants, dessinant et esquissant tout ce qui peut présenter un intérêt artistique, accompagnés et conseillés par une grande femme, sans doute leur professeur…
La salle résonne des pas et chuchotis de tout ce petit monde très sage, lorsque soudain, des claquements secs et répétés brisent le silence…
les visiteurs surpris se regardent…
d’autres claquements retentissent, plus près, accompagnés, cette fois, de cris d’agonie, alors que tous se retournent vers la double porte d’accès à la salle…
à cet instant, la grande femme se tourne vers ses étudiants et leur ordonne, tout en les poussant, de se mettre à l’abri, derrière la grande vitrine principale, trônant sur un énorme entablement de métal, de bois et de marbre…
sans trop savoir pourquoi, les trois autres visiteurs suivent le mouvement…
tous les visiteurs sont déjà derrière la grande vitrine ; la femme se tenant devant tout le monde, les mains sur l’entablement, le quinquagénaire juste derrière elle et tous les autres, les yeux exorbités de frayeur, se pressant contre le mur ; lorsqu’un groupe de six hommes cagoulés et armés fait irruption devant la grande porte à double battant…

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… Emma, étonnée, sent comme un mur contre son dos… elle tourne la tête, pour ne découvrir que le quinquagénaire, mains en l’air paumes face à elle, comme levant les mains sous la menace…
Il hoche imperceptiblement la tête à son adresse, comme pour acquiescer…
A ce moment, les assaillants ouvrent le feu sur le groupe derrière la vitrine…
Emma sent les balles la percuter, comme le ferait des boulettes de papier soufflées d’une sarbacane…
« … je ne peux pas les laisser tuer tout ces gens !... » - est la seule pensée qui traverse son esprit, lorsqu’elle arrache, à mains nues, le formidable entablement de ses supports et le projette, sans effort apparent, sur les hommes armés…

alors que la table s’écrase sur les six assaillants dans un vacarme assourdissant, Emma s’élance vers la porte, en referme les deux battants et bloque leur ouverture en poussant contre eux, une autre lourde vitrine, qu’elle arrache du plancher où elle était fixée…
elle se retourne ensuite, pour faire face aux tueurs et constate qu’ils sont hors d’état de nuire, coincés et assommés par la table qui les recouvre…
Emma regarde alors les autres visiteurs, pour voir si l’un d’entre eux est blessé et, tout en s’étonnant que tous soient indemnes, remarque les regards dont elle est la cible…
Ses étudiants la dévisagent, elle, et regardent la table arrachée, certains interloqués, d’autres incrédules et visiblement apeurés…
Le couple lui renvoie clairement un regard horrifié…
Quant à l’homme seul, il n’a toujours pas baissé les mains, mais esquisse comme un sourire gêné…

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… Ivan venait juste de remarquer que la grande et jolie quinquagénaire, qu’il observait avec plaisir depuis quelques temps et qui accompagnait les étudiants, laissait l’empreintes de ses doigts dans le métal de la table où se trouvait la vitrine principale… aussi, dés que les terroristes se présentèrent devant la porte, il réagit par pur réflexe, en plaçant un champ de force devant les visiteurs, les isolant ainsi de la femme supra et des assaillants armés…

la femme avait senti le champ de force…
Ivan se demandait quelle allait être sa réaction, lorsque éclata la fusillade…
Il ne fut pas vraiment surpris de voir que les projectiles rebondissaient sur la femme et se félicita intérieurement d’avoir choisit de protéger d’abord tout le monde, au lieu d’essayer d’arrêter les hommes cagoulés…

La femme avait jeté l’énorme table sur les meurtriers, sans même faire mine d’un effort quelconque… elle devait être puissante, à n’en pas douter…

La voila, maintenant, qui condamne la porte…
« qu’est ce qu’elle peut bien vouloir faire, maintenant ! » - se dit-il en concentrant son champ de force face à elle, avec un triste rictus d’excuse, au cas où elle se rendrait compte qu’il se méfie d’elle…

visiblement, avoir dû agir en public, la gêne beaucoup… la voila qui se retourne pour tous les dévisager un à un…

puis, ne marquant qu’un léger temps d’arrêt, la femme se retourne vers le mur extérieur donnant sur le parce et le traverse de part en part en courant…

Ivan réfléchit vite – « … une supra, oui et qui ne tient pas à avoir à faire avec les autorités… ni moi non plus d’ailleurs… je ne reste pas là… tout le monde est sain et sauf et nos terroristes ne s’en remettront pas de sitôt !... courage, fuyons !... » - et se précipite vers le trou dans le mur extérieur, laissé par la femme…

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… la nuit tombe et Emma estime avoir couru 4 bons kilomètres, quand elle se décide à ralentir son allure en une petite foulée de jogger…

Elle est maintenant dans les bois, assez loin de la ville et peut essayer de se calmer et penser à ce qu’elle vient de déclencher…

« … et bien, hors de question que je retourne à l’école demain, comme si rien ne c’était passé !… et merde, 20 ans à me faire une vie tranquille et tout foutre en l’air, pour la peau d’une poignée de sales racistes… ils m’ont tous vus et tous avaient peur… bon dieu, je leur ai sauvé la vie et ils avaient peur… » -

elle trottine ainsi encore presque 200 mètres, en remâchant sa rancœur envers les coups du hasard, quand un cri l’interpelle…

- … Arrêtez-vous, madame !... Cessez de courir !...

Emma stoppe net et se retourne, sur la défensive, fermement campée sur ses jambes, prête à recevoir ses éventuels poursuivants et à en découdre – « … je ne me laisserai pas prendre ; ils n’auront pas la joie de m’attraper, comme ils le font de tous les autres, dont on parle dans les journaux… » -

une poignée de secondes après, une ombre descendant d’au dessus des arbres, se pose un peu à la diable, à moins d’une dizaine de pas d’elle…
le quinquagénaire du musée lui fait face et, la découvrant prête à se jeter sur lui, lève ses mains, paumes face à elle…

Emma remarque le léger miroitement devant l’homme quand celui-ci lève les mains – ce type est un supra –

- … pourquoi me poursuivez-vous ?...

- … pff, pff, pff ! vous courrez comme un lièvre… pff, pff et je manque d’entrainement… mais je ne vous veux aucun mal… pff, pff ! tenez, molestez moi si vous y tenez ; je ne me défend pas ! pff, pff !… , lâche t’il, essoufflé en refermant ses mains.

Emma note à nouveau le léger miroitement qui disparaît.
Elle se détend et reprend une position moins belliqueuse, tout en restant prête à réagir à la moindre alerte…

- … je répète ; pourquoi me poursuivez-vous ?...

- … et bien, pour ne rien vous cacher… je n’en sais fichtrement rien, moi-même !... j’imagine que je n’avais pas plus envie que vous de répondre aux questions de la police…

- … et bien si vous vous êtes enfuit, alors continuez… je ne vous retiens pas …

- … non, nous nous sommes mal compris… vous êtes une supra… en fin nous sommes des supras et…

- …laissez moi ou je vous pulvérise… partez, laissez moi tranquille…

- …écoutez, êtes vous Facée ?...

- …quoi ?...

- … avez-vous une FACE ?... non, je suppose que non ; sinon vous ne fuiriez pas ainsi… écoutez ; je peux vous aider !…

- … filez, je ne vous demande rien…

- … je peux vous aider, madame !… moi non plus, ils n’ont rien sur moi… ou du moins, n’ont-ils rien qui justifie une FACE !… écoutez, nous venons, enfin vous venez, de sauver des innocents en utilisant vos pouvoirs, alors que nul ne soupçonnait que vous étiez supra… ne niez pas, fuir comme vous l’avez fait, l’atteste…

- … je vais vous éparpiller, mon petit môsieur…

- … n’en faites rien, madame, laissez moi finir !… bon, notre présence n’est pas passée inaperçue et la COMPOTE va enquêter… pour ma part, personne ne savait que j’étais au musée et ils leur faudra un temps certain pour me tracer… mais vous, vos étudiants vous connaissent… dans une heure, voire moins, la COMPOTE sera chez vous… savez vous au moins où aller ?...

baissant enfin sa garde, Emma dévisage l’homme, qui lui rend un regard compassé.

- … non, je ne sais pas où aller… je n’y ai pas réfléchi… je n’ai rien… putain, ça fait plus de 20 ans que j’évite toutes les embrouilles et en une seule soirée, je me retrouve en fuite, comme la dernière des délinquantes et je discute du beau temps, avec un bonhomme dont j’ignore tout, si ce n’est qu’il est supra et peut-être même flic !…

- … non, ma chère, je ne suis pas flic, comme vous dites… c’est juste que… enfin, disons que j’ai une propension à adhérer aux causes perdues… un travers que partagent pas mal d’universitaires par nature ; je suppose !… ça doit dater du temps où j’étais un jeune intellectuel idéaliste… ça doit être comme le vélo ; ça ne s’oublis pas !…

- … et en plus, cet huluberlu me la joue chevalier blanc… ttss ! mais qu’est ce que j’ai fait pour mériter ça ?!...

- … sympa la comparaison du chevalier… je n’en espérait pas autant de votre part !… écoutez, je veux juste vous aider et nous mettre, tous les deux, à l’abri des agents de la COMPOTE… me le permettez vous ?...

- … vous êtes un gars des MECHES ?...

- … non plus… je ne suis qu’un professeur, un obscur archéologue, un citoyen normal !…

- … ouais, un citoyen qui crée des champs de force !…

- … entre autres choses… écoutez madame, je vous propose d’abord de trouver de quoi vous vêtir plus décemment… hum !... j’aime bien vous voir dans ce qu’il reste de vos vêtements, mais je pense qu’on évitera bien des questions idiotes si vous êtes, disons, un peu plus vêtue !…

l’homme lui sourit franchement et Emma baisse les yeux sur ses vêtements… en fuyant, elle a laissé son manteau dans le musée… à présent, elle constate que son chemisier et son soutien-gorge n’ont pas vraiment supporté la mitraille… elle est quasiment torse nu… et quant à sa jupe et ses collants, la traversée du mur et la course dans les bois ne les ont pas épargnés…
Emma rougit violemment en reportant son regard sur le quinquagénaire qui lui sert un clin d’œil appréciateur en lui tendant sa propre gabardine…

- … n’ayez crainte ; vous êtes très jolie, madame !… enfilez donc mon imper, la ville n’est pas loin et, de là-haut, j’ai aperçut la rue commerçante grouillante d’activités !… venez nous allons vous acheter quelques petites choses !… ensuite je téléphonerait à un ami… il pourra nous aider !…

Emma éclate de rire tout en gourmandant Ivan…
- … regardez donc ailleurs vieux vicieux !… et merci, quand même… j’accepte votre offre de vêtements… je vous rembourserai !… mais, comment pouvez-vous être sur que votre ami ne va pas s’empresser de nous dénoncer ?...

- … c’est un de mes anciens étudiants… j’ai toute confiance en lui… et il a les moyens financiers nécessaires pour assurer notre tranquillité vis-à-vis des autorités … et puis nous nous étions fait une sorte de pacte au cas où un cas de ce genre nous arrivait !... »

- … c’est un truand ?...

- … non, une fortune reconnue !… en général, les pouvoirs publics ne cherchent pas trop du côté des gens riches et connus… et puis, Cyril est comme nous…

- … supra ?...

- … exact, mais n’en parlez pas, hein ?!... bon, allons faire nos emplettes !... au fait, je m’appelle Ivan Dépèche !... pourquoi riez-vous ?...

- … enchantée, Ivan, mon nom est Emma Pouale !... c’est votre nom qui m’amuse…

- … ça peut sembler drôle, en effet !... et vous n’avez rien à m’envier de ce côté-là !... bon, allons-y avant de mourir de rire !...

- … excusez moi et ne prenez pas la mouche… ce n’était pas méchant !… vous êtes très aimable, cher Ivan ; je ne voulais pas vous froisser !...

- … ce n’est rien… de toute manière une femme, aussi sexy quand elle défonce les murs, ne peut pas être vraiment méchante !…

- … bon, d’accord, autant pour moi !... dites-moi, cher Ivan, vous ne seriez en train de me faire un petit coup de drague, n’est ce pas ?!... je vous assure que ce n’est pas le meilleur moment ; je suis d’une humeur massacrante, là !... je croyais que vous aviez dit que nous étions pressés ?!...

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… tout en échangeant quelques paroles anodines, Ivan et Emma sont revenus vers l’agglomération et sa rue commerçante…
après avoir reconstitué sa garde robe du moment et acquis un jean, une paire de bottes, des sous-vêtements, un pull et une veste, Emma et Ivan se sont assis à une terrasse de café…

Emma finit lentement le kir, qu’elle dégustait, lorsque Ivan revient, après avoir contacté son ami…

- … venez, Emma, quittons cette terrasse !… en marchant nos paroles ne tomberont pas dans des oreilles indiscrètes !…

Emma se lève et emboîte le pas d’Ivan…

- … des problèmes ?...

- … pas vraiment !… je ne me suis pas étendu sur notre sujet… je lui ai juste fait part de la gravité d’une certaine situation !…

- … et alors, il a refusé de vous voir !...

- … mais non !... il nous a donné rendez-vous dans une boite de nuit, d’ici deux heures !…

- … holà !... trop de monde, trop d’oreilles, c’est dangereux ça !...

- … il dit que non !… il pense que le patron fait partie des MECHES !… il est par contre sur que l’établissement est un lieu où les supras sont officieusement les bienvenus !…

- … alors quoi ?...

- … et bien, notre petit numéro au musée fait déjà partie des faits divers rabâchés par toutes les chaînes !… Cyril m’a même décrit une des deux personne qu’ils recherchent… et bien, on ne peut pas dire que vous passez inaperçue, chère Emma !...

- … zut !... je vous mets en danger !...

- … bah, je l’étais déjà !… ça fait bien 20 ans, tout comme vous, que je le suis !… allons, ce n’est pas très grave, je pense ; et puis, le portrait qu’ils font de vous n’est pas très flatteur… nous pourrons, sans doute, passer inaperçu sans trop de craintes…

- … admettons !… et alors ce problème ; car il y a problème n’est ce pas ?...

- … et bien disons que si les médias sont déjà au courant, c’est que le musée était surveillé… oh, certainement pas par la COMPOTE… mais bien par la police classique !… j’aurai dû m’en douter !…

- … et pourquoi, vous avez vos entrées chez les flics ?...

- … pas du tout, mais, ça fait une bonne semaine que les musées renfermant quelques trésors archéologiques sont victimes de vols violents et meurtriers !…

- … d’accord ! des vols du genre de celui qui a faillis avoir lieu tout à l’heure !… donc, le musée était, en fait, surveillé !… peut-être même que les coups de feu venait d’un échange avec les flics du coin !… et donc, ils ont, dés le départ, tout ce qui leur faut pour nous tracer !… même vous !... alors que vous pensiez rester en dehors de mes problèmes… c’est ça ?...

- … j’avoue qu’il y a un peu de ça, Emma !... voyez vous, je ne me suis jamais imaginé en fugitif !… un petit prof comme moi, ne fantasme pas à se croire l’archétype du robin des bois, résistant aux tyrannies affligeant le monde !…

- … parce que vous pensez peut-être que je lance des tables et brise des murs tous les jours ?!...

- … pardonnez moi ; un accès d’égocentrisme, mal à propos !… disons que depuis 2020 et les émeutes, je ne me suis jamais frotté aux autorités, ni aux forces de l’ordre ; c’est assez déstabilisant pour moi !…

- … ça l’est tout autant pour moi, croyez moi !… comme vous, je viens de réduire en fumée une tranquillité, chèrement défendue depuis les émeutes !...

- … ainsi vous en étiez aussi… quoique j’aurais dû m’en douter !… vous souvenez-vous de cette habitude naïve, que nous avions, d’utiliser des noms de guerre afin de rester anonyme pour les flics ?...

- …oui, je me souviens parfaitement !... l’idée n’était pas si mauvaise ; je suis à peu près sure que cela m’a permis de leur échapper, à l’époque !...

- … remarquez, moi aussi ; cela m’a permis de passer pour humain, lorsqu’ils m’ont pris !… je ne fus considéré que comme sympathisant !… ils n’ont jamais pu faire le lien entre moi et le supra appelé TK !… d’un autre côté, à cette époque, mes pouvoirs n’étaient qu’à peine latents et la technologie ne permettait pas de les détecter, comme le fait la COMPOTE à l’heure actuelle !…

- … une chance pour vous, je possédais les miens depuis déjà 5 ans !… et TK, ça veut dire ?...

- … TéléKinèsiste, ne riez pas !… je sais que ce n’est pas très original, mais j’aime bien !…

- … je ne rie pas, Ivan… mon sobriquet à l’époque était Danger !... on pourrait trouver mieux, non ?… d’un autre côté, vu ce que je nous fais vivre en ce moment, ce nom peut sembler prémonitoire !...

- … bah, ne vous en faite pas ; nous allons en sortir gentiment !…

- … dites-moi, ces souvenirs des émeutes ont l’air de vous amuser… ne me dites pas que vous regrettez qu’on ne vous appelle plus TK ?...

- … vous ne vous trompez qu’à peine, Emma… Cyril et moi jouons encore à ce petit jeu… bien sur, lui est trop jeune pour avoir vécu les émeutes ; mais il aime jouer et provoquer l’ordre établit lui est un plaisir !… entre nous, nous utilisons volontiers ces noms de guerre !... cela nous donne l’illusion d’être de nouveaux aventuriers, je suppose !...

- … une bande de vieux gamins !… je tombe sur une bande de vieux ados, mal vieillis !… oh la tuile !...

- … vous êtes dure, Emma !… d’autant plus, qu’il paraît que les MECHES utilisent toujours cette façon de s’identifier, afin de sauvegarder l’identité réelle de ses membres… mais, et vous, ne me dites surtout pas que vous ne regrettez pas un peu cette époque, où vos amis vous appelaient Danger ?...

- … c’est du passé !… je croyais vraiment l’avoir oublié à jamais… je n’ai pas que de bons souvenirs de cette époque !…

- … je comprends ; inutile d’en parler si vous ne le souhaitez pas !...

- … merci, Ivan… plus tard, qui sait !...

- … bien, je propose que nous allions à notre rendez-vous en métro… avec la foule, nous passerons plus inaperçu qu’en taxi, non ?...

- … ok pour moi !… je pense effectivement que les flics ne nous chercherons pas au milieu des transports !… ils doivent s’attendre à ce qu’on utilise des moyens de supras, comme ils disent !...

- … exactement, allons-y !...

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… « … ce jacuzzi est une vraie merveille !... », se dit Emma, paresseusement étendue dans la baignoire, toute entière à la merci de l’eau brûlante secouée de remous délassant ses muscles noués ; avant de se remémorer les évènements de la nuit et de la journée qui viennent de passer…

« … Ivan et Emma avaient fait le trajet vers le centre de la capitale sans rencontrer le moindre problème. Ils ne se s’étaient que très peu parlés, chacun étant comme plongé dans ses pensées et peu désireux d’en partager les conclusions…
Une fois à l’air libre, Ivan les avait mené, rapidement, jusqu'à la boite de nuit où, tous deux devaient retrouver Cyril, l’ancien étudiant d’Ivan…
Lorsqu’ils avaient pénètré dans l’établissement - un improbable petit immeuble bas d’à peine 2 étages, vestige d’une époque révolue et visiblement inhabité -, ils en étaient les seuls clients…
Il n’y avait là que le videur – un gros type débonnaire -, le barman, deux filles – certainement des danseuses ou des serveuses - et un type filiforme et dégingandé, stéréotype du DJ frénétique…

… Emma, à la suite d’Ivan, s’était installée à ses côtés, non loin du bar, sur la banquette d’une alcove au fond du night-club, dont les répliques exactes entouraient l’espace ouvert de l’immense salle, valant piste de danse, dont seul un unique et imposant pilier central soutenait le plafond…
Ils n’avaient pas eut à attendre très longtemps, pour que le fameux ami de l’archéologue les rejoigne…

Cyril Alafrite, Litho de son ‘’nom de guerre’’, l’avait surprise. Elle s’était attendu, sans trop savoir pourquoi, à un homme aussi fade qu’on imaginait facilement l’être un vieil étudiant dans une discipline aussi peu reconnue que l’archéologie. En fait, Cyril était un grand et superbe noir, dans la trentaine, bâti comme un athlète, voire bodybuildé à souhait…
Tout en lui indiquait, non le ‘’rat de bibliothèque’’, mais plutôt le dandi mondain en mal d’aventure, affichant sans retenue ses airs conquérants et une attitude de séducteur très sur de lui. Malgré tout, il s’était révélé amical et tout à fait sympathique, prêt à apporter tout son aide à son vieil ami et à sa nouvelle ‘’conquête’’… »

… Allongée dans l’eau, Emma sourit intérieurement en revoyant l’air faussement outré d’Ivan et le clin d’œil complice que lui avait adressé Cyril, quand il avait fait mine de la considérer comme la victime du charme implacable de son ex-professeur....

« … et, à peine quelques minutes après, les choses s’étaient enchaînées très vite pour tout le monde…

cela avait commencé par l’arrivée d’un jeune homme qui avait déboulé dans la boite de nuit, visiblement paniqué et hors d’haleine. Après un bref conciliabule, le videur l’avait entraîné par la sortie de secours, d’où aucun d’eux n’était revenu…
puis, une escouade de la COMPOTE avait fait irruption dans le night-club… 3 gradés et 6 agents… en chasse, traceurs opérationnels, lourdement équipés… il devait y en avoir aussi à l’extérieur… ils n’en avaient sûrement pas après Ivan et elle… Emma s’était même dit qu’ils pourraient en être quitte après un simple contrôle… et là, la tuile !... Elle n’en avait pas cru ses yeux… devant elle, parmi les 3 gradés, Emma avait vu un fantôme vieux de 20 ans…

tout en fixant incrédule les uniformes, elle avait lâché entre ses dents un ‘’ oh, non, pas elle… Risque… ici… on est mal !’’ alertant ainsi Ivan et Cyril…
le premier lui avait demandé à mi-voix, de quoi il retournait, tandis que le second se mettait visiblement à évaluer le contexte plus sérieusement…
‘’ je connais la grande eurasienne, là… si elle me voit ; je suis sûre que c’est après nous qu’ils en auront…’’ avait-elle chuchoté avec précipitation…
Dans un souffle, Cyril leur avait aussitôt appris qu’il sentait un conduit d’égout, juste en dessous d’eux, par où ils pourraient très vite fausser compagnie à tout ce joli monde…

A ce moment, les agents descendaient avec circonspection dans la salle en direction du bar. Les deux autres gradés - un homme, visiblement concentré, qui avançait lentement, guidé par une femme – les suivaient un peu en retrait et paraissaient converser entre eux...
Quant à la grande Eurasienne, elle tournait son regard vers eux…

Emma n’avait pas pu détacher son regard de l’eurasienne… Risque, son ex-meilleure amie… lorsqu’elles étaient adolescentes… bien avant les émeutes… Risque, qu’elle croyait disparue ou emprisonnée depuis 20 ans… et le regard de Risque s’était posé sur elle…
Cela n’avait duré qu’une poignée de secondes… pourtant leurs regards s’étaient accrochés et ne s’étaient pas quittés…
d’abord étonnées, puis incrédules, elles s’étaient dévisagées… puis Risque avait souris, avant de cligner un œil complice à son intention…

sans bien réfléchir, Emma avait alors crié à ses amis de se mettre à l’abri, au moment même où Risque sautait par-dessus l’escalier et se ruait sur le pilier central de la salle en hurlant à l’escouade de la COMPOTE ‘’… ATTENTION, MENACES EN GROUPE DEVANT !...’’

en une fraction de secondes, Emma avait vu Risque percuter sciemment le pilier de toute sa vitesse et de toute sa puissance… l’énorme masse pulvérisée sous le choc, Risque avait tendu les bras, pour recevoir le plafond et le retenir au dessus d’elle…
presque aussitôt, le sol devant Emma s’était mué en une vague mouvante qui les avait fait rouler, elle, Ivan, Cyril, le barman et les serveuses dans les tunnels nauséabonds des égouts, puis la masse de terre et de minéraux s’était figée au dessus d’eux empêchant toute poursuite… »

… en repensant à ces détails, Emma s’interroge sur l’attitude de son ex-amie… Risque l’a, en quelque sorte prévenue et lui a, peut-on dire, donné une chance de s’échapper, alors qu’elle aurait pu tout simplement faire son boulot de flic et la désigner au reste de l’escouade… pourquoi ?… avec perplexité, elle poursuit ses souvenirs…

« … ils s’étaient tous retrouvés dans la fange de la conduite souterraine… Cyril, malgré une certaine joie évidente, s’était tout de même montré désolé d’avoir usé de ses pouvoirs, un peu trop brutalement…
aucun des occupants de la boite de nuit ne paraissait avoir souffert… et aucun signe de la part de l’escouade de la COMPOTE, non plus qu’aucune nouvelle de leur état d’ailleurs…

le barman était venu près d’eux… il avait donné un numéro de téléphone où joindre les MECHES en cas de problème et avait déclaré qu’il valait mieux fuir chacun de son côté…

ensuite, ils s’était retrouvés, tous les trois seuls, à errer dans les égouts… là, Cyril/Litho avait proposé qu’ils aillent tous se réfugier dans sa villa normande, le temps que les choses s’éclaircissent…
à peine 5 ou 6 heures plus tard, en début d’après-midi, ils étaient dans cette luxueuse propriété, au dessus des falaises normandes… et maintenant, au beau milieu d’une fin de journée maussade et pluvieuse, elle goûtait les plaisirs d’un bain chaud et bienfaisant… »

« … c’est un véritable rêve… trop beau pour être crédible !... et Jenny… Risque ?… depuis 20 ans, je l’avais presque oubliée… elle et ses conneries… normalement, elle devrait toujours croupir en taule ou avoir été exécutée depuis belle lurette !… Jenny, qu’est ce qui t’est arrivé ?!?… comment une ‘’meurtrière’’ peut-elle faire partie de la COMPOTE ?!?… » se dit-elle en sortant enfin de son bain.

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… cela fait une bonne heure que la ‘’conquête’’ de son vieux professeur s’est enfermée dans une des salles de bain à l’étage au dessus et Cyril imagine aisément le plaisir de la femme sous la douche, après la nuit, plutôt active que tous ont vécu…
lui-même a apprécié au plus haut point de pouvoir se laver après leur séjour dans les égouts parisiens, ce qui est, sans doute, aussi le cas d’Ivan...
« … une nuit à déambuler dans les égouts – pas facile, sans plan - à peine un passage à l’appartement parisien , pour prévenir ce brave majordome de Gérard Manvussa de leur départ en urgence et un trajet en voiture pour débarquer ici !... le tout en huit heures de temps... ouf ! on a pas eut beaucoup de temps pour souffler ; mais, j’aime ça !... », se dit Cyril en dégustant un cognac…

Installés dans le grand living, confortablement vautrés dans d’immenses fauteuils moelleux, Cyril et Ivan sirotent lentement le contenu de leur verre… ils discutent depuis près d’une demi-heure, en attendant que leur nouvelle amie les rejoigne. Ils s’interrogent l’un l’autre sur les évènements survenus au musée d’abord, puis ceux de la boite de nuit et, enfin, sur la nature des liens d’Emma avec l’agent COMPOTE ; ainsi que sur le curieux comportement de cette dernière, qui en provoquant une pseudo ‘’catastrophe’’, a bel et bien empêché ses collègues de les repérés, voire d’agir contre eux… les deux hommes comptent bien questionner Emma sur tout cela dés qu’elle sera descendue…

quand le carillon de la porte principale retenti, Ivan et son ancien étudiant en sont à parler de tout et rien…
moins d’une minute après, la domestique pénètre dans le living et, s’adressant à Cyril, annonce qu’un lieutenant de la ‘’COmmission Mondiale des Polices & Organisations pour le Traitement des Exceptions’’ désire lui parler …

étonné mais sur de lui, malgré l’inquiétude immédiate d’Ivan, Cyril accepte de recevoir le visiteur immédiatement et prie la jeune femme de lui indiquer le living…
l’ancien étudiant tente d’apaiser Ivan de quelques mots sereins, quand l’agent COMPOTE pénètre dans la pièce, attirant l’attention des deux hommes d’un toussotement discret…

le visiteur est, en fait, une visiteuse… surpris et alertés, Ivan et Cyril découvrent devant eux la grande Eurasienne de la boite de nuit, qu’Emma appelle Risque, qui leur renvoi un rictus narquois…

- … Bonsoir, messieurs, lieutenant halle, pourrais-je vous poser quelques questions ?!... , lance la femme…

- … euh !... entrez donc, lieutenant ! euh !... oui, que pouvons nous faire pour vous ?... , répond un Cyril perplexe et décontenancé…

- … et bien messieurs… je n’irai pas par quatre chemins !... je suis à la recherche d’une personne… une femme… la cinquantaine… grande, environ 1m80… de type méditerranéen… les yeux bleus… appelée Emma Pouale…

tout en parlant, Risque commence à déambuler dans la pièce, faisant mine d’admirer les lieux…

- … ah, je doute que nous puissions vous aider, lieutenant !... nous n’avons vu personne ici, depuis au moins deux jours !... n’est ce pas, Ivan ?!... , rétorque précipitamment Cyril en lançant un regard appuyé à son vieil ami, qui s’empresse d’acquiescer de la tête…

- … hum !... vous mentez mal, monsieur Alafrite !... cette femme, voulais-je dire, a été vue dans un night club la nuit dernière… en votre compagnie à tous les deux, messieurs !... donc, je répète ma question de manière plus claire ; où est Emma Pouale ?...

la femme se campe, menaçante, au milieu du living…

- … mais… avez-vous une quelconque pièce officielle, pour oser venir ici, m’interroger, moi et mon ami, sur nos emplois du temps ?... quoi que nous fassions de nos nuits ; en quoi cela vous regarde t’il, lieutenant ?... de quel droit, me traitez vous de menteur ?... sachez, lieutenant, que certains de mes avocats se spécialisent dans les rapports aux autorités ?... continuez sur ce ton et je doute que les prochains jours vous soient propices !... , lâche Cyril comme piqué au vif…

Risque affiche alors un sourire carnassier.

- … on se calme, jeune homme et on tâche de ne pas m’énerver !... si j’étais ici officiellement ; une escouade complète m’accompagnerait et vous seriez déjà menottés !... Pouale est une Supra… je le sais de source, on ne peut plus sûre !… je suis donc là à titre personnel et je veux savoir où elle se cache !... et puisque ma présence ici n’est connue que de nous trois et de votre domestique ; je ne vais pas m’encombrer de scrupules, ni d’hésitation… je trouve pourtant utile de vous prévenir que je suis aussi une supra et que je ne suis ni patiente, ni encline à la pitié envers qui que ce soit !... ou vous me dites ce que je veux savoir ou je doute qu’on retrouve quoique ce soit de votre si jolie villa et des gens qui y séjournent !...

- … là, ce sont de vraies menaces, madame !... essayez donc un peu le moindre mouvement et je crains que vous ne soyez la première à regretter que nous seuls soyons au courant de votre présence ici !...

Le grand noir se dresse soudainement de son fauteuil…

- … ainsi, les manifestations supra dans cette boite de nuit venaient de l’un d’entre vous !... parfait, je ne serais pas venue pour rien !... , finit la lieutenant prête à s’avancer sur les deux hommes…

à ce moment, Emma se rue dans la pièce, attrape l’eurasienne par les épaules et la projette sur la grande baie vitrée donnant sur le parc, à l’autre bout de la pièce…

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...""

et là, on se le fait stop ou encore ?...
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- L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui !
- Bière qui roule perd toute sa mousse
- Plus tu pédales moins vite ; moins tu avances davantage

CB · Adhérent Inscrit le: 28 Oct 2007 Messages: 2432

encore mais MP

rogue · Adhérent Inscrit le: 09 Jan 2008 Messages: 640

CB · Adhérent Inscrit le: 28 Oct 2007 Messages: 2432

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rogue · Adhérent Inscrit le: 09 Jan 2008 Messages: 640

y m'a dit encore, donc...

""...
… Risque, littéralement arrachée du sol, percute la verrière, la traverse violemment et, après un vol plané de plus de 20 mètres, s’écrase au sol en laissant un sillon dans la pelouse, alors qu’Emma, l’ayant à peine lâché, court suivre sa trajectoire jusqu’au point d’impact...

Risque gît, inanimée, dans l’herbe détrempée. Emma/Danger arrive à elle et s’alarme de ne lui voir aucun singe de vie… « … ai-je frappé trop fort ?... peut-être n’a-t-elle pas évolué autant que moi, depuis tout ce temps ?... oh, Jenny, pardonne moi si je t’ai fait mal !... », se dit-elle, en s’agenouillant près du corps immobile de son ancienne amie, avant de se pencher sur elle, à la recherche d’un signe de conscience…

Danger est penchée sur Risque, quand soudain, les bras de cette dernière s’enroulent derrière sa nuque, l’attirant brutalement à elle, tandis que la bouche de l’eurasienne se colle à la sienne, dans un baiser fiévreux…

Ahurie et outrée, Danger se redresse, brisant la fausse étreinte de Risque
- … Jenny !... mais, qu’est-ce … tu n’as rien ?...

- … tu tapes toujours aussi fort, mon chou ! mais, je suis toujours aussi solide, tu vois !... et celui-là, j’en rêvait depuis 20 piges, beauté !... , lâche Risque en lui renvoyant un sourire triomphant…

à ce moment, Danger se sent écartée, fermement mais sans violence, de son ancienne amie, juste avant qu’un courant d’air brutal et solide, suivit d’un choc formidable ne frappe Risque en plein visage, l’envoyant rouler une dizaine de mètres plus loin…

Danger, flottant légèrement au dessus du sol, parvient à se retourner, pour découvrir ce à quoi elle s’attendait ; à savoir qu’Ivan/TK l’a rejoint et se tient dans une position indiquant clairement qu’il vient d’user de ses pouvoirs pour frapper…
- … Ivan, arrêtez !... qu’est ce qu’il vous prend !?... et reposez moi, s’il vous plait !...

TK baisse lentement une de ses mains, reposant ainsi Emma sur le sol.
- … elle était en train de vous étrangler, non ? je n’allais tout de même pas la laisser faire ?!...

- … c’est qu’il balance comme un sourd, le vieux machin !... , lance Risque en se relevant - … un Télékin, hein ?... ça fait longtemps que je ne me suis pas tapé un Télékin ; je vais te montrer ce que frapper veut dire, vieille baderne !...

- … alors vient, vieille peau ; je m’ennuie à t’attendre !... , rétorque Ivan avec véhémence - écartez vous Emma ; j’en fais mon affaire !...

- … Risque, arrête tout de suite ! et vous aussi Ivan !... , clame Danger en se plaçant entre les deux protagonistes….

- … je constate que tu fais toujours des ravages parmi les mâles, chérie !... regarde le, ce vieux cochon ; il te dévore des yeux !...

- … sur un autre ton, guenon !... fait seulement mine de la toucher et je t’éparpille ; compris ?!...

- … c’est qu’il mordrait, le croulant !... approche toi juste un peu trop de ma copine et je t’écrase !...

Danger, comme ahurie, regarde tour à tour, TK et Risque, alors que Cyril arrive à leur hauteur …
- … mais arrêtez, vous deux !... Ivan, je n’ai rien et elle ne m’a rien fait !... et toi, Jenny, cet homme est un ami… euh, un ami cher !... enfin qu’avez-vous donc tous les deux ?!...

- … ts, ts !... tu es toujours aussi naïve, mon chou !... ce type veut te mettre le grappin dessus ; ça se voit comme son gros nez sur sa figure lubrique !...

- … mais…

- … ouais et alors, flicaille ?!... tu crois vraiment que je ne t’ai pas vu, lui voler ce baiser ?!... cette femme tente de vous séduire, Emma !... rien qu’à la voir, avec sa moue ridicule de concupiscence ; je suis certain qu’elle n’hésiterait pas à vous violer !...

Interloquée et rougissante, Danger fixe Cyril/Litho, lequel tente visiblement de retenir un énorme éclat de rire après avoir entendu l’échange, puis foudroie du regard TK et Risque tour à tour…
- … non mais, vous délirez, tous les deux ?!... je suis pas le premier prix d’un concours de séduction entre vous deux !... vous vous croyez qui ou quoi, là ?... et qui croyez vous que je sois ?!...

- … non, ce n’est pas ça, Emma !... euh ! …écoutez, je ...

- … je n’écoute rien, Ivan !... vous croyez que je tombe dans les bras de tout le monde ?!...

- … et hop là ! tu sais que tu es encore plus mignonne quand tu gueules, chérie !...

- … ferme la, Jenny ; c’est aussi valable pour toi !... je ne vous ai rien demandé et ne vous demande rien, ni à l’un, ni à l’autre !... alors, vous pouvez vous mettre sous l’eau froide pour calmer vos ardeurs !... par contre, recommencez, ne serait-ce qu’une fois, vos gamineries et je vous promets une distribution équitable de claques bien senties !... c’est compris ?...

- … bon, ça va, Emma !... t’énerves pas, ma belle !... et… pardonne moi… pour le baiser… c’était plus fort que moi…

- … je vous présente mes excuses les plus plates, Emma !... je ne sais pas ce qui m’a pris… vous me… enfin, je…

Risque et TK, paraissent tous deux, visiblement et de façon assez soudaine, honteux, alors que Litho, n’en pouvant plus, se laisse aller à rire franchement bruyamment…

- … oh, ça va tous les deux !... bon, il ne s’est rien passé et je n’ai rien entendu ; vu ?!... et vous, Cyril, épargnez moi votre hilarité saugrenue !...

- … hi ! hi ! hi ! vous avez parfaitement raison, chère Emma !.... ha ! ha ! ha ! rentrons tous, voulez-vous ?!... hi ! hi ! hi ! peut-être que la lieutenant, nous en diras un peu plus sur les raisons de sa présence… ha ! ha ! ha ! enfin, si ce n’ai pas déjà chose faite, bien sur !... ha ! ha ! ha !...

toujours rouge de honte et de colère, mais d’un pas décidé, Danger se dirige vers la villa, sans même attendre les autres…

Litho lui emboîte le pas, tout à sa joie, suivi de TK et Risque, dont il perçoit le dernier échange à mi-voix…

- … essais de la toucher, espèce de vieille lesbienne et je te promets le plus mauvais quart d’heure de ta vie !...

- … j’en ai autant à ton service, sale vieux macho ; pose tes sales pattes sur elle et je te promets que tu vas t’en mordre les doigts !...

***************************************************************************

… Danger, TK, Litho et Risque ont regagné le living…

Danger, comme boudeuse, reste debout, face à la baie vitrée détruite, tournant le dos à tous les autres…

TK a pris place dans le sofa, penché en avant, les coudes sur les genoux et regardant le sol…

face à lui, Risque s’est installée dans un des fauteuil et regardant, avec insistance, le dos de son ancienne amie…

Litho, lui, s’emploi à servir chacun, après leur avoir proposé quelque chose à boire…
- … et donc, maintenant que nous sommes tous un peu plus calme… voudriez-vous, Miss Halle, nous éclairer enfin sur votre présence parmi nous, si ce n’est pas dans le cadre de vos fonctions officielles ?...

- … à vrai dire… j’en suis, moi-même… comment dire ?... encore à me le demander… bon, je vais jouer franc jeu avec vous… alors, commençons par le début… Emma et moi, nous nous connaissons depuis notre adolescence… nos pouvoirs, similaires sans être identiques, se sont déclarés peu ou prou au même moment… nous étions jeunes ; mais je suppose que le fait que nous ayons été toutes deux assez proches et toutes deux ‘’frappées’’ par cette ‘’malchance’’, nous a aidé à l’accepter plus facilement que beaucoup d’autres supras… nous nous sommes perdues de vue lors des émeutes… en fait, ce fut lors d’une de ces manifestations violemment réprimée par les forces armées… nous venions de mettre hors d’état un camion et les troupes qu’il transportait…

à ces mots, Danger se retourne immédiatement et invective brutalement Risque
- …. Tu les as tous tué, oui !... détruire le véhicule aurait suffit ; mais, tu les as écrasé, achevé, meurtrière !...

Risque, un masque de peine sur le visage, dévisage son ancienne amie
- … je sais, Emma… et tu as raison ; c’était bien l’idée de départ… c’est vrai qu’alors je n’ai pas hésité et que leur mort ne m’aurait sans doute pas dérangée… mais, vois-tu, c’était des militaires en tenue complète avec leurs armures anti-supra de l’époque… alors, non, ils ne sont pas morts… oh, je les avait esquintés suffisamment pour qu’ils ne soient plus en état de poser des problèmes ; mais, aucun n’a trouvé la mort à ce moment là…

refusant de poursuivre, Danger tourne à nouveau le dos à la pièce, alors que Litho prie Risque de poursuivre…

- … je dois dire qu’à cette époque, j’étais plutôt instinctive… et puis, Emma a toujours été plus retenue et plus ‘’frileuse’’ que moi !… bon d’accord, je suis encore et toujours assez impulsive !… enfin qu’importe… donc, nous venions de détruire le camion et je venais d’en écraser le plateau sur ses occupants… nous nous sommes disputées, Emma et moi, à propos de ce que je venais de faire… puis un second camion nous a attaqué… j’ai foncé dessus, mais Emma a voulu m’en empêcher… nous nous sommes battues, dans un immeuble désaffecté…

Emma, tête basse, se tourne une fois encore vers l’assemblée…
- … je t’ai frappée !… trop fort !… j’étais hors de moi !… l’immeuble n’a pas résisté ; il s’est écroulé sur nous… je ne t’ai pas retrouvée… les militaires sont arrivés en nombre… j’ai fuit… oh, Jenny, je t’ai laissé entre leurs mains !…

- … ce n’est pas tout a fait ce qui s’est passé en réalité, Emma !… en fait, ceux que tu m’avais empêché de toucher, n’ont pas eut ta bonté d’âme… ils nous ont tiré dessus… ils ne se sont pas inquiétés de savoir si l’immeuble était vide ou si nous supporterions l’explosion… ils ont tiré… une roquette et une munition à gaz neutralisant… l’immeuble a explosé et le gaz m’a invalidé suffisamment pour que je reste inconsciente… toi, évidemment, les gazs ne t’affectent pas… tu es restée debout… mais, ne te flagelle pas, Emma… tu ne pouvais que fuir… il n’aurait servir à rien que tu restes… ils n’auraient pas pu te neutraliser, donc ils t’auraient tuée… ça, je ne l’aurai pas supporté !…

- … mais, je t’ai abandonné…

- … oui, c’est vrai… et je t’en ai voulu… disons, pendant à peu près un quart d’heure… avant de me rendre compte que si tu étais restée ; nous aurions été éliminées toutes les deux… moi, une fois ‘’gazée et neutralisée’’, j’étais faible et n’étais plus dangereuse… ils m’emprisonnèrent, certes ; mais, j’étais vivante et toi aussi… ensuite, il y a eut la prison… les quartiers spéciaux pour supras… j’étais déclarée rebelle et terroriste ; j’en ai pris pour 20 ans… bah, ce n’était pas byzance ; mais, ce n’était pas non plus l’enfer… et puis, la taule m’a aidé à comprendre pourquoi toi, Emma, tu me manquais tant que ça !…

- … oh, ça va, ne recommence pas !...

- … mais dites moi, Risque, comment ce fait-il que l’on vous retrouve lieutenant de la COMPOTE, alors que vous étiez détenue ?... , lance Litho

- … très simple… après avoir créé la COMPOTE, ils se sont vite aperçus qu’il leur fallait des équipes… disons spécialisées… pour tracer et ‘’prendre en charge’’ les supras ‘’perdus’’… en bref, ils leur fallait des supras pour épauler leurs troupes… pour moi, cela se réduisit à un choix entre la prison et l’engagement… et puis, je l’avoue ; à l’époque j’ai cru en leurs discours… réhabiliter, prendre en charge, éduquer les supras et éviter les catastrophes avec les normaux, tout ça… oui, au début j’y ai cru… et puis, je croyais aussi que, par hasard ou avec leur fichiers, je retrouverai une amie perdue…

- … vous avez pourchassé et emprisonné vos semblables, sans le moindre scrupule !...

- … doucement, Ivan !...

- … non, laissez le ; il n’a pas tord !... oui, j’ai poursuivis et arrêté des supras… c’était mon job, je l’avais accepté et je le faisais bien… j’y ai gagné mes galons… et puis, cher monsieur, les supras, comme tous les humains, ne sont pas tous des enfants de cœur dans un monde rose bonbon !… même dans certains groupes se réclamant des MECHES, il y a de véritables terroristes et de vrais tueurs… certains sont exceptionnellement dangereux… entre nous soit dit, pas mal de gens me doivent d’être encore de ce monde !… et puis, j’ai pu vivre libre, sans me cacher et sans craindre de montrer mes pouvoirs…

- … vous n’êtes qu’une égoïste… guidée par votre confort et rien d’autre… peu importe que vous gagniez votre liberté au détriment d’autrui ; c’est ça ?!...

- … calme toi Ivan !... bon, que vous vouliez justifier votre appartenance à la COMPOTE ne nous explique toujours pas ce que vous faites là !?!...

- … je vais y venir, monsieur Alafrite !... et pour répondre à votre ami ; oui, j’ai fait preuve d’un égoïsme forcené… mais, finalement, ni plus, ni moins qu’un autre humain… où étiez vous, vous, quand ceux que je chassais aurait peut-être eut besoin de vous ?... bah, laissez tomber ; c’est vous qui avez raison !... bref, depuis une dizaine d’année, la COMPOTE me trouve moins… disons, déterminée… oh, ils m’ont laissé les galons, mais, je n’ai plus aucun commandement… je ne suis plus employé qu’en soutien, sous les ordres d’autres supras… montrant, disons, moins de retenue… et puis, je me suis mise à douter de la bonne parole… je me suis posée des questions… du genre qu’il n’est pas bon d’exprimer clairement… j’ai cherché les centres d’éducation, les hôpitaux, voire les centres de détention des supras que j’avais contribué à arrêter… seriez vous étonnés si je vous disais que je n’ai rien trouvé ?!… pas la moindre trace de tous ces gens après leur arrestation… et je n’ai pas la moindre idée de ce qui leur est arrivé…

- … ce qui ne vous a pas empêché de continuer à faire votre job, hein ?... , lance Ivan

- … et bien… disons que depuis une dizaine d’année, les équipes auxquelles je suis affectée ont un peu de mal à réussir pleinement leurs missions… il n’y a plus autant de ‘’prise en charge’’ que le voudraient nos chefs… oh, je me suis bien débrouillée et j’ai eut de la chance… il y avait toujours d’excellentes raisons aux échecs… et puis, je protégeais les agents… aucun blessé en presque 8 ans ; ça compte un peu, non… malgré tout, ils commencent à se douter de quelque chose… depuis deux ans, je suis régulièrement suspendue… je suis convoquée à des évaluations psy surprise… et je dois maintenant travailler sous les ordres de Sondeur et Syphon… le couple qui était avec moi, la nuit dernière… eux, sont de véritables dangers… et pas seulement pour les supras… ils sont totalement couverts par la hiérarchie et n’ont aucun scrupule… bref, j’en suis venue à chercher des moyens et des occasions de fausser compagnie à la COMPOTE, sans me retrouver sous sa coupe…

- … et pourquoi, maintenant ?... , demande Litho

- … bah , vous l’avez deviné !... la nuit dernière, j’ai retrouvé un fantôme vieux de 20 ans que je croyais disparut… je n’y croyais pas… c’étais comme un rêve, comme un signe… donc, j’ai fait à l’instinct… Sondeur et Syphon vous auraient percé à jour très rapidement… alors, j’ai agit plus vite qu’eux, en faisant en sorte que tout le monde ait d’autres chats à fouetter plutôt que de penser à vous poursuivre…

- … ouais, et maintenant que vous êtes là, vos copains vont se faire un plaisir de vous rejoindre et de nous tomber sur le dos !...

- … il y a peu de chance… je suis suspendue le temps qu’il soit établit que j’ai agit au mieux pour le salut de l’équipe de traceurs… d’ailleurs, je vous remercie pour le magnifique effet supra sur le sol de la boite ; cela contribue à montrer que la menace n’était pas imaginaire… et puis, Syphon, la pauvre petite, a pris un mauvais coup dans l’affaire… enfin, je lui ai un peu secouée la couenne en passant, mine de rien… ensuite, je suis certaine d’être la seule à vous avoir observé et à avoir reconnu, monsieur Alafrite, dont le portrait reviens régulièrement dans la presse people… et pour finir, je vous ai retrouvé ‘’à l’ancienne’’, sans recourir aux services de police ou aux moyens de traçage de la COMPOTE…

un silence pesant accueille les derniers mots de Jenny…

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TK, du sofa, observe Risque avec insistance, son visage exprimant pleinement l’amertume et le peu de crédit qu’il lui accorde…

Danger, s’est rapprochée jusqu’au milieu de la pièce et, debout, semble absorbée par l’observation du carrelage à ses pieds…

Litho, appuyé contre le mur, bras croisés nonchalamment, demande ;
- … bon, tout ça est bien beau ; mais, vous cherchez quoi exactement, lieutenant ?... notre approbation ?!... une absolution de vos fautes passées ?!...

- … ne soyez pas cynique, Alafrite !... je… bon, je m’y suis mal prise avec vous tous… mais, je… euh !... je cherchais Emma !…

Risque se tourne vers Danger, qui relève la tête et lui renvois son regard…

- … je… je voulais te voir, Emma !… être vraiment sûre que c’était toi, après la nuit dernière !... au bout de 20 ans, je n’y croyais pas !... je …

comme sous le poids du regard de son ancienne amie, Jenny baisse les yeux et se lève…
- … oh, c’est bon et puis, laissez tomber !... je vous présente mes excuses à tous, pour mes paroles et les dégats… j’ai eut ce que je cherchais ; je vais m’en aller… Emma, je veux te dire que je quitte la COMPOTE ; mes affaires sont déjà dans un sac dehors… à un de ces jours, ma belle !...

à peine a-t-elle finit sa phrase, que Risque se prend la tête à deux mains, comme victime d’une douleur aussi insupportable que soudaine, alors que tous sentent leur esprit pénétré par une injonction impérieuse ; « … quitter la COMPOTE me semble une très mauvaise idée, lieutenant Halle !... »…

le visage de Litho s’éclaire et il annonce, jovial :
- … ah, chérie, tu es là ?... laissez moi vous présenter, Opiace ; ma compagne !...

- … argh !... je connais cette signature psy !... docteur Eybel… nnghh ! sortez immédiatement de ma tête, vacherie de mentaliste !... , grogne Jenny pliée en deux au milieu de la pièce…

une magnifique et flamboyante rouquine, dans la vingtaine triomphante, pénètre alors dans la pièce, tout sourire…
- … vous avez raison, Halle !... forcer vos défenses mentales peut se révéler fatiguant !... je préfère parler !... ce n’est pas une excuse ; mais, il fallait bien que je vous interpelle, avant que vous ne nous quittiez… n’est ce pas ?!... bonjour Ivan !... et vous madame… Emma, je crois… enchantée de vous connaître !…

Litho s’approche de la jeune femme, lui enserre la taille et lui plante un baiser sur la joue…
- … bonjour, ma chérie… Gérard t’a laissé mon message ?...

- … oui, sans problème !... j’ai sauté dans la voiture dés la fin des consultations… j’écoute votre petite conversation depuis tout à l’heure… je ne voulais pas déranger les confessions de la lieutenant… il est si difficile de lui arraché quoi que ce soit en séance que c’était une vraie aubaine, pour moi…

- … vous connaissez Jenny ?!... comment est-ce…

- … attend, Emma !... Eybel, qu’est ce que vous foutez là ?!...

- … holà, ne nous précipitons pas !... pour vous répondre, Emma ; oui, je connais votre ancienne amie… d’assez longue date, d’ailleurs… je suis neuropsychiatre… autorisée régulièrement et très officiellement à travailler avec la COMPOTE, en tant que personnel médical civil… et accessoirement supra… je suis chargée pour ce ‘’client’’ d’étudier les profils et les paramètres mentaux des agents, mais aussi des ‘’pris en charge’’… quoi qu’en réalité, on ne m’ait jamais confié un seul cas de ces derniers… j’officie également à aider les POMES à conserver une certaine stabilité mentale, dans le cours de leurs missions… et pour vous, Halle, je suis ici, comme chez moi… disons que je suis ce qui se rapproche le plus d’une madame Alafrite ; n’est ce pas mon loup ?...

- … hum ! j’aime bien quand tu admets être ma femme, mon ange !...

- … je sais ; mais, ne va pas le répéter partout, hein ?!...

Emma se laisse tomber sur un siège et foudroie Ivan…
- … Ivan, vous m’avez menti !... vous disiez vouloir m’aider… et moi, bonne poire, je vous ai cru… et je me retrouve devant une flic… même si Jenny est une ancienne amie ; elle reste une flic… et voilà un toubib officiellement attaché à tous ceux que je fuis depuis 20 ans… oh, je sais que je suis perdue… je me rend… arrêtez moi ; je ne veux même plus faire mine de me défendre !...

- … mais, ce n’est pas cela du tout, Emma… Cyril et Maelle vont vraiment nous aider, vous et moi… je ne vois pas mieux placé qu’eux pour cela !... quant à votre Jenny, elle nous a trouvés par accident…

- … Ivan a raison, Emma !... la COMPOTE n’est qu’un de mes clients… et partager les ‘’points de vue’’ de mes clients, ne fait pas partie de mes contrats… non, vous avez bien fait de suivre Ivan et Cyril jusqu’ici… nous allons nous occuper de vous soustraire à leur recherche…

- … ok… alors, tout le monde est content… et bien, pour ma part, j’en ai assez entendu ; je m’en vais !... Emma, j’ai été vraiment heureuse de te revoir !... et vous, Eybel, je ne vous ai pas vu… personne ne pourras me faire parler ; n’ayez crainte !...

- … non, ne partez pas, Halle !... je vous le demande à titre personnel ; restez… au moins le temps que je puisse vous faire part de ce à quoi je viens de penser en vous écoutant, tout à l’heure…

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Risque, qui s’apprêtait à quitter la pièce, revient sur ses pas… Maelle jette son manteau sur le dossier d’un fauteuil et s’y assoie, pendant que son compagnon s’affaire à lui préparer une boisson… Ivan tente, quant à lui, de faire relever la tête à une Emma, visiblement déprimée, en lui répétant que tout va pour le mieux…

- … alors mon ange, parle nous de cette idée !... , dit Litho en tendant un verre à la belle rousse

- … tout d’abord, je tiens à confirmer tout ce que vous a dit… permettez moi de vous appeler Jenny… elle n’a jamais lu son dossier ; mais, grosso modo, tout ce qu’elle vient de vous dire y est évoqué… votre ‘’disgrâce’’, Jenny, prend naissance avec l’affaire du petit Poah… lors de cette mission, vous aviez été détachée spécialement auprès d’une équipe anglaise… ce que vous ignorez sans doute, c’est que vous y étiez du simple fait de vos résistances mentales… j’étais encore étudiante et stagiaire à cette époque ; mais tout cela, je le sais d’une ‘’lecture’’ des pensées d’un des membres de l’équipe sur lequel j’ai travaillé par la suite… il s’agissait donc de ‘’prendre en charge’’ un supra, classé ‘’non humain’’, dans la banlieue de Glasgow… sur place, vous avez découvert que le supra n’était autre qu’un bébé de 18 mois, marchant à peine… l’enfant Poah était néanmoins un télépathe hors norme… il avait peur et s’interrogeait quand l’escouade et vous-même êtes arrivés chez lui… sans doute et sans savoir comment, vous a-t-il tous lu et ‘’mis en partage’’… vos pensées se sont ainsi trouvées mêlées et, je crois qu’alors vous avez perçu, au moins en partie et sûrement inconsciemment, quel était le véritable but de la mission… vous avez du sentir qu’il s’agissait d’éliminer l’enfant, purement et simplement… votre dossier mentionne que vous vous êtes interposée entre le petit Poah et le reste de l’équipe, qui se préparait à lui tirer dessus en prétextant une agression mentale…

- … fermez la, Eybel !... ces salauds voulaient vraiment le tuer !... je ne sais pas si ils en avaient reçu l’ordre ; mais, se sentir l’esprit comme violer par le gamin, les rendait fous !... ça je l’ai senti !... et j’ai aussi senti le petit… effrayé, perdu, ne comprenant rien, si ce n’est la haine de tous ces saligots… il s’est ‘’grillé’’, Eybel… vous entendez ; le gamin s’est lui-même crâmé la cervelle… ça aussi, je l’ai senti !…

- … il est normal que vous ayez été choquée, Jenny… si vous le voulez et quand vous le voudrez ; nous pourrons en parler, toutes les deux…

- … va te faire voir, toubib !...

- … hum !... ceci précisé, vous souvenez-vous, Cyril et Ivan, de ce que vous disiez, l’année dernière, quand la COMPOTE a procédé à des contrôles et ‘’prélèvements’’ surprises de supras, dans les écoles en Afrique et en Inde ?...

- … il me semble qu’on avait parlé des buts réels et officieux de la Commission, qui ne nous paraissaient pas cadrer pas avec les rapports officiels diffusés dans les médias… il me semble aussi que l’on était tombé d’accord pour dire que les MECHES n’exagéraient pas toujours dans leurs reproches envers la COMPOTE…

- … exact !... mais, nous avions aussi considéré que les Mouvements d’Egalité n’étaient pas si innocents que ça… nous étions d’accord pour dire que la plupart des groupes se réclamant des MECHES recrutaient, plutôt de force, de trop jeunes supras… en vue de grossir leurs effectifs destinés à lutter manu-militari contre les autorités, ou encore, à agir en parfaits terroristes…

- … je vois que vous vous souvenez !… donc, nous en avions finit par souhaiter l’apparition d’une composante, d’un groupe ou d’une institution indépendante de ces deux ‘’pôles’’ idéologiques et opposés… nous pensions à quelque chose qui puisse contrecarrer les ‘’prises en charge’’ abusives de la COMPOTE, qui puisse aussi intervenir contre les extrémistes des MECHES et qui soit en mesure, également, de responsabiliser et instruire les jeunes supras, afin de leur permettre de vivre au milieu des ‘’normaux’’ sans risque pour quiconque… bref, nous frisions l’utopie !...

- … je ne vois toujours pas où tu veux en venir, ma chérie ?!....

- … attend un peu !... bon, je connais deux ou trois contacts, au sein même de la COMPOTE, qui partagent, presque à l’identique, ces ‘’rêves’’ !... l’un d’eux, Victorine Nosk dirige le ‘’département prospections et études des effets supras appliquées aux domaines et activités civiles’’… le titre est ronflant et ne veut pas dire grand-chose ; si ce n’est que victorine et son équipe sont sensés chercher des débouchés ou des utilisations de nos pouvoirs à des fins civiles quotidiennes ou non… mon contact n’a qu’un poids relatif, face aux personnels d’intervention ; mais, elle est intouchable, puisqu’elle est la garante et la personnification directe de l’image même de la COMPOTE dans les opinions publiques… elle n’est responsable que devant l’assemblée Gouvernementale de l’ONU et a carte blanche dans le choix de ses équipes et de ses activités, dans les limites du budget ‘’communications extérieures’’ de la Commission… comme je vous le disais, Jenny, et si ce à quoi je pense remporte votre adhésion, il sera préférable que vous restiez membre de la COMPOTE… et je crois pouvoir vous dire, que Victorine verra d’un œil bienveillant votre rattachement à son équipe… je lui en parlerai dés demain et votre mutation devrait intervenir très vite… ainsi, vous aurez les coudées plus franches par la suite ; et ceci nous servira… à propos, Jenny, j’ai croisé… et ‘’lu’’… ce matin le Sergent Jean Tourloupe, qui faisait partie de votre escouade de la nuit dernière… il a fait un rapport appuyant totalement le votre, ce qui va contribuer à diminuer votre temps de suspension… vous devriez essayé de garder de bons contacts avec Tourloupe… c’est un ‘’ancien’’, il n’aime pas beaucoup les gens, normaux ou supras ; mais, surtout, il commence à ne plus supporter les hypocrisies officielles et les manigances de sa hiérarchie… il pourrait vous être un bon indicateur sur le terrain… au passage, il est le seul POMES de l’escouade à vous avoir vu ‘’shooter’’ sciemment une portion d’une poutrelle sur Syphon ; ce qu’il a par ailleurs beaucoup apprécié… quant au second contact auquel je pense ; il s’agit d’un membre des MECHES, infiltré dans le ‘’département finance et budget’’ de la Commission… c’est un ‘’normal’’ et son groupe fait partie des 2 ou 3 fondateurs historiques des Mouvements… les légalistes donc… Nathan Pademin est un ami, et outre qu’il s’interroge depuis quelques années déjà, sur la destination de lignes financières très conséquentes dont l’utilisation reste nébuleuse et sur lesquelles il se ferait un plaisir de nous informer ; il pourra nous être utile aussi bien en tant que relais avec les MECHES, que dans la mise en place de fausses lignes de budget, concernant des contrats ‘’Free-Lance’’, officialisant… disons, l’emploi de personnels spécialisés non COMPOTE, détachés auprès de Victorine…

Cyril, qui s’était assis sur l’accoudoir du fauteuil de sa compagne, passe son bras autour des épaules de cette dernière…
- … huh, huh !... je crois que je commence à te voir venir, Maelle !...

- … ouais !... il me semble, voir aussi, ce qu’elle veut... mais allez-y, monsieur Alafrite, faites nous part de vos conclusions ?!...

- … avec plaisir, Lieutenant !... Maelle pense à un groupe de gens déterminés, mais raisonnables… des supras, évidemment… des personnes indépendantes qui ne seraient pas partie prenante, ni avec la COMPOTE, ni avec les MECHES, ou tout au moins, suffisamment détachées pour garder leur libre arbitre vis-à-vis des normaux et des supras… des gens qui, sous une fausse couverture officielle, donc assez tranquillement… pourraient agir et agiraient librement, en parallèle à la fois, face aux POMES et aux activistes pro-supras…

- … c’est à peu près ça, oui !... en bref, une espèce de composante ‘’neutre’’ ayant pour objectif de contrebalancer les abus et exactions des uns et des autres… d’éviter que les opinions publiques et les médias ne se laissent aller aux amalgames outranciers et aux conclusions hâtives… ces gens, ce groupe, interviendraient à contrecarrer les ‘’prises en charge’’ abusives, comme à empêcher les coups de main des extrémistes… ils pourraient également chercher à savoir ce que deviennent les supras ‘’pris en charge’’, et le divulguer au monde entier… ils pourraient, aussi, simplement, arrêter ou poursuivre les délinquants supras, avant que leurs actes n’entraînent des conséquences graves pour toute la population et leurs congénères… et puis, pourquoi pas, accessoirement, ces gens pourraient représenter un exemple ou une alternative pour les supras plus jeunes ou plus influençables… cela pourrait même aller jusqu’à récupérer et mettre à l’abri des autorités ou des MECHES, ces supras… en leur donnant ainsi une chance d’apprendre à vivre avec leurs pouvoirs et au milieu des ‘’normaux’’, en bonne intelligence, en toute conscience et pleinement responsables d’eux -mêmes…

- … tout ça ressemble à un rêve impossible ; mais, j’aime bien les impossibilités… et puis, quand nous en avions discuté, je me voyais déjà dans la peau du parfait redresseur de tord ; je ne vais pas me renier maintenant !...

- … ah, je n’en attendais pas moins de toi, Ivan… ça me tente aussi, ma chérie ; j’en suis !...

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Risque observe avec attention la jeune femme qui les regarde tous avec un sourire satisfait… « … non, elle ne plaisante pas… elle est complètement folle et les deux autres avec elle… mais, en quoi est-ce que cela me concerne ?... bah, je pourrais toujours continuer à payer mon loyer… ce serait comme arnaquer un peu le contribuable, mais pour la bonne cause… et puis, je n’aurais plus Sondeur et Syphon sur le dos … il se pourrait même que je puisse les étendre à un moment ou un autre… et puis, personne pour regarder par-dessus mon épaule… jolie perspective… pour une fois, dans cette putain de vie, je vais peut-être avoir l’occasion de faire autre chose que le malheur des autres ?... et Emma… va-t-elle en être aussi ?... essayer de faire quelque chose pour mes ‘’frères’’ et pour les humains en général ; ça ressemble assez à ce que je cherchais, dans le temps… et merde, je suis sûre qu’elle savait qu’elle allait gagner ce coup là… »
- … ok, Eybel… maintenant, écoutez moi bien !... pour commencer, j’ai dit, tout à l’heure que je ne me considérais plus comme faisant partie des POMES… de plus, je n’aime pas les mentalistes… par ailleurs, toubib, je ne vous aime pas… je n’aime pas vos grands airs… vos petites manières mondaines et vos allures de sainte nitouche… pour moi, vous n’êtes qu’une gamine… ce truc, dont vous venez de nous parler, est une vaste bêtise et une folie furieuse… c’est voué à l’échec, dés le départ…

- … mais… Lieutenant ?...

- … ouais !… je vais en être… je vais le faire… pour payer mon loyer… pour continuer à ne pas me cacher… pour être tranquille… je vais le faire parce qu’on m’a déjà raconté ces conneries… et cette fois-ci je ne vais laisser personne se moquer du monde…

- … même pas l’ombre d’une raison honorable… cette femme est un monstre d’égoïsme !…

- … je suis heureuse de ne pas m’être trompée à ton sujet, Jenny… si tu me permets le tutoiement !?!... et tu peux bien trouver toutes les fausses justifications qui te plaisent ; moi, ça me va !…

- … bon, j’accepte le ‘’tu’’ ; mais, tu as intérêt à éviter ça en public, toubib !... et mes raisons t’emmerdent, vu ?!... je vais vous suivre dans cette galère… mais si jamais, toi et tes copains, vous vous écartez de la ligne que tu viens de décrire ; je te jure que vous passerez un sale quart d’heure et je ne vous lâcherais pas… une dernière chose… je vais le faire ; mais, à condition que vous coupiez les cordes vocales du vieux schnock, là !...

- … oui, et bien, moi je participe sans condition… à part celle consistant à attacher cette vieille asperge en permanence !...

Cyril et Ivan se lèvent pour tomber dans les bras l’un de l’autre… ensuite, tous deux se tournent vers Jenny, en lui tendant la main, qu’elle saisit et serre, après une hésitation…

Emma, bouche bée, regarde cette scène de liesse, sans y croire…
- … non mais vous êtes tous dingues ?!... vous pensez sérieusement qu’à 4, vous allez pouvoir représenter une opposition valable face à des organisations internationales, dont l’une est en plus une institution mondiale officielle ?… vous délirez !... non mais regardez vous ?!... passe encore pour Cyril et Maelle ; ils sont jeunes et peuvent s’illusionner… mais, vous Ivan, un simple professeur anonyme… à près de 50 ans, vous vous imaginez courir au combat – car c’est de cela qu’il s’agit – alors que vous m’avez avoué vous-même n’avoir jamais utilisé vos pouvoirs ?!… et toi Jenny, certes, tu es une ancienne POMES, habituée à l’action ; mais, tu es proche de la rupture, en disgrâce officielle et toi aussi tu vas friser les cinquante… vous êtes tentés par le suicide ou quoi ?!...

- … nous ne serions pas 4, Emma !... j’escompte bien que nous soyons 5… qu’en penses-tu vraiment, Emma ?...

- … épargnez-moi l’appel personnalisé, Maelle !... ça ne prend pas ; je ne suis pas folle, moi… je ne me suis jamais prise pour Zorro... et j’ai passé l’age de courir sus aux moulins !... je n’utilise jamais mes pouvoirs… et je n’ai jamais sut, ni eut envie, de me battre contre qui que ce soit !… j’ai mis 20 ans à parvenir à vivre à peu près normalement et j’ai presque réduit tout ça à rien ; je ne vais pas m’enfoncer dans l’erreur…

- … vous dites que vous ne savez pas vous battre et que vous n’utilisez pas vos dons ?!... mais, hier soir au musée, vous avez bel et bien agit et sauvé tout le monde, non ?...

- … ça n’a rien à voir !...

- … tu sais bien que si, Emma !... le vieux ‘’poisson mort d’amour’’ a raison ; tu as toujours su comment faire face… tu as toujours su te battre… regarde, je suis parfaitement entraînée et j’ai l’habitude des interventions ‘’musclées’’… pourtant, tout à l’heure, tu es parvenue à me surprendre et à éviter un mauvais coup à tes amis…

- … un coup de chance… je ne suis pas une enfant, Jenny… l’aventure et les délires ne m’attirent plus depuis longtemps !...

- … à qui veux-tu faire croire ça ?... c’est toi que tu essaies de convaincre ?... je sais que tu ne laisse jamais tomber…

- … je partage le point de vue de l’asperge décrépie… de nous tous, y compris l’ex- POMES, vous êtes la seule, depuis hier, qui se soit montrée capable de réagir à n’importe quel moment, Emma… souvenez vous dans la boite de nuit ; c’est vous qui avez réagit la première…

- … je vous présente les choses comme je les sens, Emma !... Ivan est important ; c’est un vieil idéaliste, tout à fait capable de ‘’profiler’’ une attitude compatible avec n’importe quelle composante des MECHES à un moment ou un autre… Jenny connaît parfaitement les modes opératoires de la COMPOTE et ses moyens… Cyril est une tête brûlée et fait aisément office d’élément spontané susceptible de manier l’improvisation et l’improbabilité en toute situation… et moi-même, et bien, je prend généralement en charge autant de paramètre d’une situation qu’il m’est possible, avant de planifier quoi que ce soit… tous les quatre, nous sommes capables, chacun, de bien des choses ; mais, et à part nos relations personnelles à Cyril et à moi, rien ne nous rattache véritablement les uns aux autres… aucun de nous n’est, à ce jour, capable de dire jusqu’où il est prêt à aller pour prendre un risque pour lui-même, pour les autres ou pour n’importe qui… vous, Emma, vous le savez… lorsque je sens votre esprit, vous me faites l’effet d’un mur inébranlable ; non pas un mur de certitudes, mais un mur de détermination… même si vous savez que c’était la seule décision saine à prendre ; vous avez souffert d’avoir abandonner Jenny… cela vous a rendu plus dure envers vous-même, mais aussi plus volontaire et prête à tout pour qui a besoin de vous… je sais, je sens, que lorsque vous faites face à vos étudiants, ceux-ci vous respectent et comptent sur vous ; non pas comme une autorité… vous n’êtes pas un ‘’leader’’… mais plutôt comme un point d’ancrage, une personnalité sûre et une force toujours présente à leur côtés… regardez bien, Emma, les quatre personnes que nous sommes…un seul motif, une seule raison ou une seule suite de faits, ont fait que nous sommes ici, tous ensemble, alors que nous n’avions, avant hier soir, aucune chance que cela soit… cette raison, c’est vous… ce groupe, vous en êtes le lien, le ‘’ciment’’… vous êtes là et chacun de nous sais qu’il peut compter sur vous ; c’est inconscient, mais presque palpable, Emma… et, intrinsèquement, nous, nous savons qu’autour de vous, nous formons un groupe cohérent qui a sa raison d’être, quelle qu’elle soit... mias, soyons plus triviaux ; vous étiez partie prenante lors des émeutes et vous avez défendu vos idéaux à l’époque… vous savez parfaitement que vous croyez toujours ces mêmes idéaux… peut-être est-ce l’occasion de les défendre à nouveau, non ?...

Danger fixe Maelle intensément… son regard dur, presque furieux, finit par s’adoucir lentement…
- … ça va, Maelle !... oui, cela pourrait marcher… à notre échelle, évidemment, mais, cela pourrait marcher !... j’accepte de te suivre !...

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à cet instant, Risque serre contre elle et secoue, chaleureusement et fermement, Cyril et Ivan, chacun d’un bras passé sur leurs épaules …
- … c’est génial !... hein, vieux crabe ?!... ma copine est d’accord… champagne !...

Ivan lève les yeux au plafond, tout en réprimant une grimace douloureuse…
- … aïe, ouais super… j’ai enfin la joie de me faire broyer les épaules par une vieille bique …

et Cyril, en pouffant, mime un appel à l’aide…
- … au secours, chérie !... la COMPOTE veut m’emprisonner !...

Maelle tend la main à Emma, en la remerciant d’un sourire, avant de poursuivre…
- … et bien, si nous sommes tous d’accord ; il n’empêche que nous devons répondre à certaines questions plus matérielles… je crois que je vais pouvoir me faire affecter auprès de la nouvelle équipe de ‘’free-lance’’ de Victorine à titre de ‘’surveillante pour la probitée mentale’’ des éléments recrutés ; c'est-à-dire vous… et Jenny passera aisément pour la caution nécessaire des opérationnels de la COMPOTE… nous voilà en possibilité d’obtenir des informations et d’avoir des raisons officielles de nous trouver sur le terrain avec les POMES ou les MECHES, ou non loin d’eux…

- … il nous faut également un endroit, qui puisse nous servir de retraite, d’abri, de lieu privilégié, de QG, etc…

- … exact, Cyril… tu penses à quelque chose ?...

- … mieux que ça !... j’ai ce qu’il faut… un vieux château en ruine, une propriété familiale abandonnée, sur un piton rocheux truffé de galeries et de grottes… un régal pour un spéléo comme moi ; mais, ça peut s’aménager assez facilement… je vais charger Gérard de ça…

- … ce serait pas mal de prévoir les aménagements, en pensant qu’on peut y amener des gens que l’on veut cacher… voire de prévoir des facilités médicales… et puis, Emma et moi ne pouvons plus regagner nos appartements… ils doivent être surveillés !...

- … exact, Ivan !... il reste que nous devons aussi assurer notre anonymat pour les occasions où nous devrons vraiment agir… car n’oublions pas que moi-même et Jenny avons une FACE, que Cyril est un peu connu des médias et que, vous deux, êtes recherchés… il va falloir également vous procurer de faux papiers… mais, à ce sujet, mes relations des MECHES devraient faire l’affaire…

- … j’ai ma combinaison de moto-cross, avec casque, masque et plastron… je dois toujours pouvoir entrer dedans…

- … et bien, moi, j’ai un équipement complet de spéléo, y compris le respirateur…

- … bah, un bon cuir, une paire de bottes, un justaucorps et une cagoule règlementaire des anciens GIGN, devraient faire mon affaire…

-… hum ! je dispose d’un beau masque vénitien en métal et pour les vêtements je n’ai que l’embarras du choix !... et vous, Emma ?...

- … bah, des lunettes miroirs suffiront… les reste peut se résumer à n’importe quelle tenue anonyme…

- … ok, Gérard se chargera de récupérer tout ce qui peut l’être chez chacun de vous…

- … c’est très bien tout ça !... hum ! vous n’êtes pas des militaires et je ne vous sens pas partant pour un cours autour de la hiérarchie et de la discipline… toutefois, nos devons composer un groupe… qui plus est, en mesure d’agir… donc il nous faut un ‘’organe’’ de centralisation, de coordination et, quelque part, d’organisation des actions…

- … ça va Jenny, tout le monde à compris !... ce sera votre job à Maelle et toi ; toutes les deux ou aucune de vous et on oublit cette histoire de groupe !... Maelle, pour la centralisation et la communication, d’où, aussi, la coordination… et toi, pour faire office de ‘’chef de guerre’’ en opération !... ça vous va ou bien vous comptez vous disputer la couronne de cheftaine ?!...

- … cela me semble bien pensé, Emma !... qu’en dis-tu, Jenny ?...

- … et bien, c’est comme il y a 25 ans… elle a toujours raison !... ça me va, évidemment !...

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les environs de Carcassonne, derrière un bouquet d’arbres en pleine campagne, 1 mois plus tard…

Maelle regarde, autour d’elle, ses 4 amis, qui font tout pour paraître prêts à l’action… Ivan/TK méconnaissable dans une combinaison de moto-cross, en cuir vert, aux renforts, bottes, casque, masque et plastron d’un blanc parfait, en train de finir de zipper ses gants… Cyril/Litho revêtu d’un épais treillis de spéléologue couleur de boue, la tête et le visage recouverts de son casque et de son masque à gaz, qu’il finit de fixer… Emma/Danger, qui mis à part d’imposantes lunettes miroir, a tout d’une catcheuse, avec son débardeur rouge vif, son cuissard noir et ses ‘’wrestling boots’’… et enfin, Jenny/Risque qui lui fait face, perfecto de cuir sur un justaucorps bleu et des leggings rouge, disparaissant dans ses bottes noires à lacets, avec à la main une cagoule qu’elle n’a pas encore enfilée… « … et moi, de quoi ai-je l’air, avec mon petit masque vénitien argenté, mon long manteau bleu, ma robe fourreau et mes trotteurs blancs ?... je dois ressembler à une pétasse en plein racolage, ou à une adepte de l’échangisme… bah, l’essentiel c’est que les esprits soient marqués par les costumes, ce qu’ils voient et non pas ceux qui les portent… ça fera l’affaire, aucun doute !... »
-… bon, je vous répète les infos que le sergent Tourloupe nous a fourni… Hier, 3 supras ont enlevé un groupe de 5ou 6 jeunes dans un complexe de vacances sportives… la COMPOTE traçait l’endroit car elle comptait ‘’prendre en charge’’ le groupe en question… les POMES ont été pris de vitesse par les 3 supras… on en sait rien à propos de ces supras, ni à propos des jeunes enlevés… les fuyards ont été localisés à 1 heure d’ici, en pleine montagne, et une escouade complète est à leur trousse, à peu près en même temps que nous… c’est notre première ‘’action’’ et nous ne nous sommes pas beaucoup entrainés… je crois que…

-… c’est bon, Maelle !... le reste est pour moi !… c’est notre ‘’baptême du feu’’ et on ne sait pas ce que l’on vaut sur le terrain… mais, on va le faire quand même !... à partir de maintenant, il n’y a plus que nos ‘’noms de guerre’’… Tourloupe a dit que l’escouade serait menée par Sondeur, Syphon et un troisième supra, un ‘’Shooter’’, que je ne connaît pas… ça va se passer à des kilomètres de tout spectateur… alors les POMES ne vont pas faire dans le détail… en bref, ils vont chercher à éliminer tout ce joli monde, plutôt qu’essayer d’appréhender qui que ce soit… ils seront au complet, soit 12 ‘’normaux’’ , tous armés jusqu’aux orteils, neutralisants, roquettes et perforantes, et 3 supras … inutile de chercher à raisonner avec Sondeur… c’est un malade… et Syphon est une salope… on ne peut pas prévoir ce que feront les kidnappeurs, alors voila le jeu… Opiace s’occupe des comm entre nous et observe la zone et les troupes… TK tu t’occupes des kidnappés et de la protection d’Opiace… Litho, c’est toi qui donne le coup d’envoi ; tu te charges des problèmes de distance, à commencer par mettre les POMES ‘’normaux’’ hors course, pour un temps max, mais avec précautions… le but n’est pas de ‘’casser’’ de la COMPOTE… ensuite tu vois au mieux, soit tu fais ce qu’il faut du côté des kidnappeurs, soit tu épaules TK et Opiace auprès des jeunes, soit tu te joins à Danger et moi… nous nous occuperons des POMES supras… au cas où, sachez que la signature psy de Sondeur est loin d’être la jolie fleur argentée d’Opiace ; c’est plutôt une sorte de rapace, alors faites attention ; il adore déchirer les esprits… Syphon peut pomper les dons d’un seul supra à la fois, soit au toucher ou sur une très courte distance… si on dégomme Sondeur en premier, elle va d’abord penser à lui… ça nous laissera une fenêtre pour l’assaisonner, elle… mais si elle attrape l’un d’entre nous, je compte sur les autres, pour lui mettre immédiatement ce que vous avez de mieux, avant qu’elle n’ait le temps de pomper suffisamment pour être trop forte…

- … je peux aussi aider !... je peux m’arranger pour désorienter Syphon et faire qu’elle s’en prenne plutôt à son copain qu’à vous ; au moins le temps que vous soyez sur elle !...

-… si cela ne te gêne en rien pour le reste, Opiace, c’est une idée !... quoi qu’il en soit, Danger, je veux que tu te concentres sur le ‘’Shooter’’… on ne sait rien sur lui ; mais, je doute qu’il puisse te résister très longtemps… ensuite, soit tu finis Sondeur avec moi, soit tu t’occupes des supras kidnappeurs… à priori, ces derniers pourraient commencer par être de notre côté, puis ils chercheront à s’enfuir avec leurs ‘’otages’’ dés que possible… peut-être qu’à ce moment là, nous auront besoin de tout le monde pour empêcher cette fuite et protéger les kidnappés… voila le truc… on lâche l’affaire et on décroche quand on a réussit à récupérer tous les jeunes… si les ravisseurs réussissent à s’enfuir avec leurs otages ; on décroche et on les prend en chasse après s’être assuré que les POMES ne sont plus un problème immédiat… dans tous les cas de figure, on ne laisse personne de chez nous sur le terrain… on y est tous ou aucun d’entre nous… une dernière chose, rien ne se passera comme on l’a prévu ; alors pas d’inquiétude… c’est ok ?...

- … d’accord, Risque !... TK, Opiace, Danger, c’est parti les copains !...

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...""

voilou, maintenant y’a plus qu’à introduire des joueurs là dedans…
j’sais pas moi... p’têt qu’ils seront les kidnappés en question… ou p’têt pas… là, c’est à toi d’voir, hein ?...

m’enfin, moi j’dis ça, mais j’dis rien, hein !...

d’un aut’ côté, tu préfères p’têt un trip du genre Ex-M…
alors là, du coup, j’vais t’le faire en mp… parce que les éventuels futurs joueurs ne doivent rien savoir, hein ?... p'tit cachotier, va !...
Wink

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- L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui !
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rogue · Adhérent Inscrit le: 09 Jan 2008 Messages: 640

CB · Adhérent Inscrit le: 28 Oct 2007 Messages: 2432

sur MSH tout ceux qui y jouais connaissait les règles presque par coeur pas de mal d'avoir 5 à 6 MJ autour de la table

Dans d'autre jeux d'ailleur c'etait la même strom,et autre truc
Y 'avait qu'àTest que tu était le seul nous on en avait qu'un vague appercu des règles

Sauf sur notre partie bien specifique